Quand les islamistes radicaux se mobilisent contre la vaccination

DR

Revue de presseKiosque360. Des mouvements islamistes radicaux intriguent les autorités de la Santé par leur rejet de la vaccination.

Le 17/10/2021 à 21h52

Alors même qu'il tente de donner un nouveau coup d’accélérateur à la campagne de vaccination, le ministère de la Santé doit faire face à un mouvement de résistance mené par le courant islamiste. En effet, des militants islamistes, dont ceux d’Al Adl Wal Ihsane, refusent catégoriquement de se faire vacciner et tentent même de convaincre leurs partisans de s'abstenir.

Assabah, qui rapporte l’information dans son édition du lundi 18 octobre, fait part d’une certaine crainte, mais surtout de questionnements face à ce mouvement islamiste anti-vaccin. Est-ce pour des convictions religieuses? Est-ce pour des raisons sanitaires? Est-ce par crainte de complications? Au sein du ministère de la Santé, ajoute le quotidien, les spéculations vont bon train pour essayer de comprendre pourquoi certains mouvements islamistes refusent d’adhérer à la campagne de vaccination.

La situation est, semble-t-il, des plus préoccupantes, au regard des appels, de plus en plus nombreux sur les réseaux sociaux, qui s’alignent sur ces mouvements. Face à cette mobilisation anti-vaccin, il en est une autre contre les appels à la non-vaccination. Selon Assabah, des tracts circulant sur les réseaux sociaux et attribués aux autorités locales préviennent contre les risques qu’encourent les non-vaccinés. Et ils ne sont pas seulement d'ordre sanitaire. A titre d’exemple, un document attribué aux autorités de Larache accorde aux non-vaccinés un délai d’une semaine pour se faire injecter la première dose. A défaut, les réfractaires risquent des amendes. Dans d’autres villes, comme à Beni Mellal, des tracts sont même distribués. L’un d’entre eux, ajoute Assabah, indique clairement que les personnes non-vaccinées devront bientôt subir des amendes allant jusqu’à 1.200 dirhams.

On ignore encore si ces appels à la vaccination émanent effectivement de représentants des autorités ou s'ils sont simplement le fait de personnes voulant faire face aux appels des anti-vaccin. Mais ce qui est sûr, selon des sources parlementaires sondées par le journal, c’est que l’application d’une amende aux non-vaccinés est illégale puisqu’à ce jour, l’adhésion à la campagne de vaccination lancée par le Royaume restant volontaire.

Par Fayza Senhaji
Le 17/10/2021 à 21h52