Le prochain gouvernement ne sera pas une copie conforme du précédent Exécutif. C’est l’information qui circule dans les coulisses du Parti de la Justice et du développement qui conduira la prochaine coalition gouvernementale.Ainsi, le Chef de gouvernement nommé, Abdelilah Benkirane, ne proposerait pas les mêmes leaders de son parti, à savoir ceux ayant déjà assumé des responsabilités ministérielles au sein du gouvernement sortant.
Toujours est-il qu'une guerre intestine a éclaté au sein du parti de la Lampe, opposant «le courant proche du MUR (Mouvement Unicité et Réforme), qui exerce des pressions pour imposer les siens, et des leaders du PJD qui militent sur le terrain et loin des médias». Ces derniers appellent à l’alternance et dénoncent le cumul de responsabilités.
Selon le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition de ce jeudi 13 octobre, «une réunion s’est tenue dans la maison d’un haut responsable du PJD, à Rabat entre des leaders du parti, réputés pour leurs sorties médiatiques virulentes, en vue de former un bloc pour s’opposer au courant du MUR qui influence le secrétariat général du parti, en imposant généralement ses conditions».
La «ministrabilité» est au centre de tous les débats et jeux d’influence. Cependant, précise le quotidien qui cite des sources au sein de la direction du PJD, le Chef de gouvernement s'apprêterait à proposer de nouvelles figures, dont trois femmes, pour éviter la faille créée, en 2012, lorsqu’il n’avait proposé que Bassima Hakkaoui.De même, Benkirane pourrait recourir à des cadres hors du PJD, soit «Najib El Ouazzani, qui a perdu toute légitimité électorale, et Samir Abdelmoula, en vue de provoquer ses adversaires comme il avait déjà fait en maintenant Mohamed El Ouafa au sein du gouvernement sortant», relève encore le quotidien.