Processus électoral: l'Intérieur tranchera cette semaine

Un citoyen dépose son bulletin dans l'urne lors d'un scrutin électoral.

Un citoyen dépose son bulletin dans l'urne lors d'un scrutin électoral. . DR

Revue de presseKiosque360. Le ministère de l'Intérieur devrait répondre cette semaine aux propositions des partis politiques relatives au processus électoral. Hormis le changement du jour de scrutin sur lequel tout le monde semble d'accord, la liste nationale et le mode de scrutin continuent à diviser les partis.

Le 30/08/2020 à 19h00

Les yeux des partis politiques sont rivés sur le département de l’Intérieur. Le ministère devrait en effet répondre cette semaine à leurs propositions relatives au processus électoral qui démarre dans un peu moins d'une année. En même temps, le ministère de l'Intérieur devrait faire part aux partis politiques, représentés ou non au Parlement, de sa vision par rapport au déroulement de ce processus qui sera entamé avec les élections professionnelles et prendra fin avec la désignation des membres de la deuxième Chambre, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghrebia dans son édition du lundi 31 août.

Il faut dire, souligne le quotidien, que les partis politiques sont manifestement divisés sur plusieurs sujets. Sauf le point relatif au jour du scrutin. Les formations politiques semblent en effet d'accord sur le fait que tous les scrutins, communal, régional et législatif, auront lieu le même jour, de préférence un mercredi. Pour le reste, leurs positions sont très divergentes notamment lorsqu'il s'agit de la liste nationale ou encore du mode de scrutin, deux points nodaux des futures élections.

Pour ce qui est de la liste nationale, certains partis, de la majorité notamment, ont appelé à l'augmentation du nombre de sièges réservés à cette liste partagée entre les jeunes et les femmes pour qu'elle puisse intégrer ce qu'ils appellent «les compétences». Le quota réservé à cette liste devrait ainsi passer à 120 sièges au lieu de 90 actuellement, sur un total de 395. Bien sûr, d'autres partis s'opposent catégoriquement à cette idée, préférant laisser les choses telles qu'elles sont actuellement. 

Quant à l'autre point qui divise les partis, explique le quotidien, c'est le mode de scrutin. Trois positions ont été exprimées sur ce sujet. Une majorité des partis politiques suggèrent le retour au scrutin uninominal alors que le PJD est désormais le seul parti à continuer à plaider pour le maintien du scrutin de liste, en vigueur depuis 2002. Un autre point de vue exprimé par certaines formations suggère l'adoption d'une combinaison des deux modes. L’uninominal dans les circonscriptions de moins de 70.000 habitants et le scrutin de liste dans les autres.

Comme précisé plus haut, les partis politiques, du moins la plupart d'entre eux, sont d'accord pour changer le jour du scrutin. Le vendredi reste inapproprié, d'après eux. De même qu’ils suggèrent que les trois scrutins directs aient lieu le même jour, soit le communal, le régional et le législatif. Citant des sources proches du dossier, le quotidien estime que le ministère de l'Intérieur devrait se prononcer en faveur de cette position qui aura pour avantage, entre autres, de réduire le coût global de l'opération du scrutin.

D'après Al Ahdath Al Maghrebia, qui cite les mêmes sources, les partis politiques ne manqueront pas d'évoquer la question du vote des MRE, mais avec moins d’insistance, étant donné la conjoncture imposée par la pandémie du Coronavirus. Cela dit, souligne le quotidien, il semble que le ministère ait tranché la question du non-report du processus électoral, malgré le flou imposé par la crise sanitaire. Les élections auront donc lieu en leur temps.

Par Amyne Asmlal
Le 30/08/2020 à 19h00