Procès de Mohamed Moubdii: le juge enchaîne les auditions

Mohamed Moubdi, ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration.

Mohamed Moubdii.. DR

Revue de presseLe procès de l’ancien Parlementaire, également ex-Président de la Commune urbaine de Fkih Bensaleh, et ancien Ministre, Mohamed Moubdiî, se poursuit devant la Chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca, avec une nouvelle audience consacrée à l’audition d’un entrepreneur, impliqué dans cette affaire. Cette audition a porté sur des marchés publics datant de 2016, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, dont est tirée cette revue de presse.

Le 25/06/2025 à 18h40

La Cour examinant l’affaire de l’ancien Parlementaire, ex-Président de la commune urbaine de Fkih Bensaleh et ancien Ministre, Mohamed Moubdiî, à la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca, a auditionné, mardi dernier, un entrepreneur (Brahim H.) poursuivi en état de détention, notamment pour «détournement des deniers publics et manipulation de marchés publics».

Lors de cette audience, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 26 juin, «la Cour a articulé ses questions et interrogations autour des marchés publics N°8 et 9 passés en 2016 dans le cadre des projets de l’aménagement urbain de la ville de Fkih Bensaleh».

Dans ses réponses à la Cour, indique le quotidien, «le mis en cause a nié catégoriquement les faits qui lui étaient reprochés», en précisant que «les travaux avaient été réalisés dans le respect des critères juridiques et techniques mentionnés dans les cahiers de charges».

À propos du coût du projet qui serait élevé, il a expliqué que «la nature rocheuse du terrain avait exigé le recours à de lourds engins, en plus des travaux de creusement dans des ruelles étroites et le déplacement des sables, ce qui avait eu des répercussions sur le coût des opérations ».

Et de conclure, plaidant non-coupable, que «son entreprise avait exécuté les travaux en question dans les délais impartis, précisant qu’elle n’a jamais fait l’objet d’amende pour retard dans l’exécution des travaux ou non-respect des clauses du cahier des charges».

Cette affaire, rappelle le quotidien, dont l’accusé principal est l’ancien Ministre, Mohamed Moubdii, poursuivi pour «dilapidation de fonds publics», «abus de pouvoir», «corruption», «trafic d’influence» et «falsification de documents», met sur le devant de la scène médiatique le rôle des institutions constitutionnelles de contrôle, et le principe constitutionnel de corrélation entre la responsabilité et la reddition des comptes.

Par Mohamed Younsi
Le 25/06/2025 à 18h40