Dans un contexte où tout est constamment en changement, s’aventurer dans des prévisions ne manque pas de risques. Le gouvernement doit aussi faire des prévisions dans le cadre de la programmation budgétaire triennale. L’Exécutif dispose de certains éléments d’analyse pour construire ses projections, écrit l’hebdomadaire La Vie éco dans son édition du vendredi 29 juillet.
Il en résulte que pour les deux années à venir, il table sur un taux d’inflation ramené à 2% et une croissance du PIB de 4,5% pour l’année prochaine et de 3,7% et 3,8% pour les deux années suivantes. Ces deux indicateurs devraient se traduire, sur le plan social, par plus d’emplois et plus de rentrées fiscales, et globalement plus de richesses dans le cas de la croissance. Ce qui devrait donner au gouvernement une marge de manœuvre pour mener à bien sa politique.
Pour ce qui est de l’inflation, une baisse se répercute directement sur le pouvoir d'achat des ménages, ce qui signifie moins de tensions sociales. Bien évidemment, les projections du gouvernement, même confortées par des études de conjoncture réalisées par la DEFP, sont néanmoins sujettes à des rectifications au fur à mesure de l’évolution de la conjoncture internationale. Cela aussi, l’Exécutif en est conscient.
Par ailleurs, relève La Vie éco, le gouvernement table sur une année agricole moyenne. Ses prévisions se fondent également sur la baisse des prix du gaz butane et du pétrole. Dans le premier cas, cela se traduit par moins de pression sur la caisse de compensation et donc sur le budget de l’Etat, et dans le second par un impact positif, également, sur le pouvoir d’achat des citoyens. En gros, une paix sociale en perspective.
Par ailleurs, note l’hebdomadaire, les dernières élections partielles ont sans doute conforté le gouvernement. Un scrutin partiel n'a jamais été autant commenté par la classe politique. Et pour cause. Les six sièges à pourvoir sont revenus, dans leur majorité, soit cinq sièges, aux trois formations composant la coalition gouvernementale. Le RNI, avec deux sièges, a remporté la première place là où il s'est porté candidat. Tout cela alors que son président, également chef du gouvernement, est victime d’une campagne acharnée sur les réseaux sociaux.
Ce qui veut dire que les électeurs ont confirmé leur choix du 8 septembre 2021 pour une nouvelle carte politique dominée par trois formations, le RNI, le PAM et l'Istiqlal. Ce qui peut être également considéré comme un encouragement pour le gouvernement à aller plus avant dans sa politique.