Prévarication: un président de commune impliqué dans un vaste réseau de détournement d’argent public

Brigade nationale de la Police judiciaire (BNPJ). 

Brigade nationale de la Police judiciaire (BNPJ).  . DR

Revue de presseLa police judiciaire de Rabat a déféré, jeudi, devant le parquet général compétent en matière de crimes financiers dix-sept membres d’une bande criminelle aux ramifications diverses, dont un président de commune. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire et poursuivis en état de liberté provisoire. Les détails dans cette revue de presse, tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 22/11/2024 à 19h37

Dix-sept membres d’une bande criminelle ont été arrêtés par la brigade régionale de la police judiciaire de Rabat. La magistrate chargée de l’instruction près la chambre criminelle de la cour d’appel de Rabat chargée des crimes financiers a décidé, tard dans la nuit de jeudi à vendredi, de poursuivre les prévenus en état de liberté provisoire, après avoir ordonné leur placement sous contrôle judiciaire.

«Parmi les membres de cette bande criminelle figurent le président d’une commune de la province de Tétouan, des fonctionnaires exerçant dans des collectivités territoriales de la même province, dont un chef de service, des hommes d’affaires, des entrepreneurs, des intermédiaires, des artisans et des chômeurs», relate le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 23 et 24 novembre.

Ces dix-sept prévenus, qui ont été déférés, jeudi, devant le parquet général compétent, seraient poursuivis pour «dilapidation de deniers publics, faux et usage de faux, complicité d’usage de faux, falsification des cachets de plusieurs administrations et trafic de voitures».

L’affaire, rappelle le quotidien, remonte à 2015, lorsque les autorités compétentes avaient audité les circuits administratifs et financiers du centre d’immatriculation des véhicules de Tétouan. L’enquête avait révélé l’implication de certains fonctionnaires dans la falsification et le trafic de faux documents portant sur des voitures volées et non dédouanées. Des documents de douane et de propriété de véhicules importés selon la procédure ordinaire sont falsifiés dans la région.

Les mêmes sources du quotidien font savoir que «plusieurs véhicules enregistrés à Tétouan étaient répertoriés dans les bases de données d’Interpol, comme volés dans des pays en Europe». Il s’agit d’un écheveau complexe que la justice démêlera au fur et à mesure qu’avance l’enquête menée par la magistrate chargée d’instruire cette affaire.

Par Mohamed Younsi
Le 22/11/2024 à 19h37