La course de nombreux présidents de commune et responsables d’établissement public à la promotion, via les réseaux sociaux, de réunions ordinaires et d’interventions routinières est devenue un espace de concurrence pour se vanter de fausses réalisations et dissimuler leur mauvaise gestion. La réussite dans une mission, que l’on soit élu ou nommé à un poste, ne passera pas par l’application TikTok, rapporte l’éditorialiste dans l’édition du week-end du quotidien Al Akhbar. Le travail sérieux doit primer sur toute publicité mensongère.
Les modestes travaux dont se vantent les élus ne méritent pas la concurrence qu’ils se livrent pour verser la subvention étatique aux «danseurs du TikTok» et aux détenteurs de pages de Facebook suspectes. On ne peut pas justifier ces généreuses indemnisations pour promouvoir une hypothétique «réussite tiktokienne» et la substituer au service de la communication des établissements concernés. Car la publicité a ses règles professionnelles et nécessite un minimum de réalisme et la véracité des données. Comme on ne peut pas justifier la prolifération des pages Facebook qui publient ce que les journaux refusent de publier en raison de la violation des règles et de l’éthique de la profession.
Heureusement, souligne l’éditorialiste d’Al Akhbar, les institutions de l’État se sont aperçues du leurre, choisissant de se baser sur les résultats du terrain et la vérité des chiffres pour évaluer le travail des responsables et des élus. Du coup, celui qui échoue dans l’exécution de sa mission ne peut plus compter sur les louanges des pages Facebook qui ne «fournissent leurs prestations» qu’avec le paiement d’avance de la facture. De même, il ne peut pas exploiter TikTok pour collecter les likes en remplissant un fossé ou en transportant vers la fourrière un véhicule qui occupait le domaine public.