Les prémices d’une rentrée parlementaire des plus agitées se profilent à l’horizon, précédant l’ouverture officielle de la session parlementaire ce deuxième vendredi d’octobre. Cette reprise, qui coïncide avec une année électorale sensible, s’annonce particulièrement tendue. «Les débats promettent d’être vifs, non seulement entre la majorité et l’opposition, mais aussi au sein même de la coalition gouvernementale», rapporte Assabah dans son édition du mercredi 24 septembre. Les parlementaires de la majorité ne devraient pas ménager leurs efforts, n’hésitant pas à montrer les dents et à échanger des passes d’armes dans l’hémicycle.
Ces joutes oratoires devraient atteindre leur paroxysme lors de l’examen du projet de loi de finances et des budgets sectoriels. Un élu du PAM a ainsi dénoncé sans ambages une corruption «de grande ampleur» dans les marchés publics, qui aurait «transformé de nombreux noms méconnus en milliardaires en un laps de temps». Il a instamment réclamé la publication des rapports de l’Inspection générale des finances, condition sine qua non, selon lui, pour instaurer une transparence dans la gestion de ces marchés.
La même source a émis de sévères critiques à l’encontre de certaines parties, sans toutefois les nommer, affirmant que «la propagation de la corruption nuit à l’image du pays et à son attractivité pour les investisseurs étrangers, et ce, malgré le bilan que le gouvernement met en avant dans la lutte contre ce fléau». Pour preuve, a-t-il ajouté, les rapports de Transparency International qui constatent un recul du Maroc dans l’indice de perception de la corruption, alors que d’autres nations arabes, comme les Émirats arabes unis, leaders dans le monde arabe, ont progressé. «La position du Maroc dans les derniers rangs du classement de l’indice de transparence influe grandement sur l’indice de confiance, un critère déterminant pour les investisseurs internationaux», a-t-il souligné.
«L’intervenant a enfin estimé que, malgré la mise en œuvre d’une stratégie nationale de lutte contre la corruption, ce fléau persiste de manière significative dans tous les secteurs, entravant le développement du pays», relaie Assabah. Tout en reconnaissant l’importance de la numérisation, il a jugé celle-ci insuffisante si elle n’est pas accompagnée d’une publication systématique des rapports de contrôle et d’une gestion irréprochable des marchés publics.








