Lors d’une déclaration accordée au quotidien Assabah (édition du mardi 8 juillet), en marge du congrès régional de l’USFP, Mehdi Mezouari, membre du bureau politique du parti, a exprimé ses vives inquiétudes quant aux manœuvres récurrentes entourant les élections, notamment en matière de parrainage électoral. Il a particulièrement ciblé la province de Settat, qu’il a décrite comme un «laboratoire historique du crime politique», soulignant que l’ingérence administrative n’était pas généralisée, mais concentrée dans certaines circonscriptions sous l’influence des caïds locaux.
Mezouari a révélé détenir des preuves tangibles, sous forme d’enregistrements, attestant des pressions exercées sur des candidats de l’USFP pour les contraindre à changer d’affiliation. Il a détaillé les agissements des agents d’autorité, allant jusqu’à déchirer des formulaires de parrainage au profit d’un parti actuellement membre de la coalition gouvernementale. Face à ces dérives, il a exhorté l’administration à faire preuve d’une «neutralité positive», garante de la crédibilité du processus démocratique.
Dans la même lignée, Driss Lachgar, Premier secrétaire de l’USFP, a dressé un bilan sévère de l’action gouvernementale. Tout en reconnaissant que l’Exécutif avait bénéficié de conditions favorables, il a déploré son incapacité à résoudre de nombreux dossiers. Appelant les citoyens à exiger des comptes, il a réaffirmé le rôle responsable de l’opposition socialiste, marquée par un engagement mesuré et constructif, relaie Assabah.
Enfin, Rachid Al Bahloul, secrétaire provincial de l’USFP, a souligné l’importance de ce congrès dans la dynamique de préparation du congrès national. Il a également dénoncé l’exclusion persistante de la province de Settat, qui est pourtant un pivot économique et culturel au sein de la région Casablanca-Settat, réclamant une meilleure intégration dans les politiques de développement.








