Échaudée par l’opposition farouche des populations du sud algérien à l’exploration du très dangereux gaz de schiste, Alger se rabat in fine sur les camps de Lahmada-Tindouf. Peu soucieuse des grands dangers qui en découlent sur la population sahraouie séquestrée et sur l’environnement, notamment les nappes phréatiques, Alger a en effet lancé il y a une semaine, via la société "Naftal", en collaboration avec une société étrangère, probablement turque, les travaux de prospection du gaz de schiste, à proximité du complexe militaire séparatiste de sinistre réputation dit «Ecole 12 octobre», situé aux environs du camp de Rabbouni, QG du secrétariat national du front Polisario.
Passons sur la colère (vous verrez plus loin) que cette initiative désastreuse suscite chez la population sahraouie séquestrée, car ladite initiative a provoqué un incident grave entre l’armée algérienne et les milices séparatistes. Et pour cause, une patrouille de «l’armée» séparatiste aurait passé outre la zone d’exploration fermée à la circulation par l’armée algérienne. «Des éléments de l’armée et de la gendarmerie algériennes qui ont barré la route reliant l’école 12 octobre au camp de Smara ont tiré, dans la soirée du 3 janvier, des coups de feu de sommation en direction d’une patrouille du Polisario l’obligeant à rebrousser chemin vers le dernier camp», rapportent en effet les sources de le360.
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Il en ressort que la route reliant le camp de «Smara» et celui de «Rabouni» est systématiquement interdite à la circulation par l’armée algérienne, amenant la population et les milices du Polisario opérant dans le camp de «Smara», situé à 17 kilomètres de Rabbouni, QG du chef du Polisario, Brahim Ghali, à rester cantonnés chez eux.
Un cantonnement que viennent aggraver les travaux d’exploration du gaz de schiste, à l’origine de violentes protestations ayant eu lieu en 2014 dans le sud algérien, notamment la région de l’Adrar, où la contestation avait atteint des proportions alarmantes, amenant ainsi Alger à rétropédaler sur cette décision dangereuse.
Des travaux similaires de «Naftal» ont en effet été interrompus au niveau des wilayas de Ghardaïa, Djanet, Ouargla et Aïn Salah, suite au déclenchement de vastes mouvements de protestation de la part de la population contre les dangers d’une telle exploration sur la santé des habitants.
Aujourd’hui, la population sahraouie séquestrée décide de leur emboîter le pas dans la tentaitive d’amener Alger à renoncer à cette décision préjudiciable. Selon nos sources, des jeunes Sahraouis des camps mènent actuellement une vaste campagne de sensibilisation parmi leurs congénères pour observer des actions de protestations contre l’entame des travaux de prospection à proximité de leurs habitations.
Simplement, les protestations des Sahraouis séquestrés risquent de ne trouver aucun écho du côté d’Alger, dont le mépris envers ces «réfugiés» considérés comme étant une "sous-race" n’est plus à démontrer.