Plus de 500 millions de dirhams pour protéger les Marocains contre les intoxications alimentaires

Le Télégramme / Mooréa Lahalle

Revue de presseKiosque360. Les circuits de l’alimentation seront désormais soumis à une rigoureuse surveillance. Pour ce faire, les bureaux communaux d'hygiène (BCH) seront renforcés au niveau des collectivités territoriales dans le cadre d’un programme initié par le ministère de l’Intérieur. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath.

Le 17/10/2022 à 23h38

Plus de 700 communes rurales et urbaines dans 25 provinces et préfectures seront dotées de bureaux communaux d'hygiène (BCH) dans le cadre d’un programme lancé par le ministère de l’Intérieur. D’une enveloppe budgétaire de 536 millions de dirhams, ce programme, qui s’étendra à 2024, permettra la création de 67 nouveaux services d’hygiène au niveau des collectivités territoriales et le renforcement d’autres. L’objectif est de «permettre à ces bureaux communaux d'hygiène, chargés de la veille sur l'état de propreté et de la salubrité de l'environnement de la population, de s’acquitter convenablement de leur mission».

Pour ce faire, «une cellule nationale de veille sanitaire sera créée au niveau central pour assurer la coordination entre des cellules locales composées des secteurs de l’Intérieur, de la Santé et de l’Agriculture», rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mardi 18 octobre.

Cette cellule aura pour mission de recenser les intoxications graves et de déterminer leur origine, a expliqué le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, dans sa réponse à une question orale au Parlement. Et de préciser que «cette cellule travaillera en coordination avec les services compétents des passages frontaliers, les aéroports et les ports pour endiguer les dangers liés aux intoxications des produits alimentaires de contrebande et des autres produits impropres à la consommation afin de protéger la santé des consommateurs».

Le programme vise donc à rendre les bureaux communaux d'hygiène plus performants et plus professionnels, en les dotant de l’expertise et des ressources humaines nécessaires afin de mettre un terme aux problèmes inhérents à l'hygiène alimentaire.

Dans ce cadre, poursuit le quotidien, le ministère de l’Intérieur a conclu un partenariat avec l'Agence espagnole de coopération internationale au développement (AECID) pour mettre en place un projet pilote dans la préfecture d'Agadir Ida-Outanane. L’expérience sera ensuite généralisée aux autres préfectures et provinces du Maroc, a révélé le ministre de l’Intérieur au Parlement.

Le Maroc, rappelle le quotidien, enregistre chaque année «entre 1000 et 1.600 cas d’intoxications alimentaires avec un taux d’hospitalisation de 30 à 45%», selon les données issues du système national de la surveillance épidémiologique et d’information sanitaire publiées dans le Bulletin d’épidémiologie et de santé publique du ministère de la Santé. La même source ajoute que «20 à 25% des établissements alimentaires de restauration et de vente au détail contrôlés par les services de santé sont des établissements à risque». D’où l’importance capitale de ce programme lancé par le ministère de l’Intérieur.

Par Mohamed Younsi
Le 17/10/2022 à 23h38