Dans une déclaration écrite rendue publique au Parlement européen, ces eurodéputés de différents tendances et groupes politiques, qui veulent adresser un message fort à l'UE et à la communauté internationale'', ont rappelé le caractère hautement stratégique du partenariat maroco-européen construit de longue date.
La déclaration écrite du Parlement européen invite la Commission et le Conseil de l'UE à «encourager et soutenir le Maroc dans ses réformes démocratiques et à assurer la validité juridique des accords internationaux qu'ils formulent avec ce partenaire stratégique».
Elle rappelle que, dans le cadre de la politique européenne de voisinage, le Maroc s'est engagé avec l'Union sur un partenariat en matière de mobilité, de sécurité et de migration, soulignant que le Royaume a initié de nombreuses réformes dans le domaine des droits et des libertés fondamentales, notamment avec l'adoption de la Constitution du 1er Juillet 2011 et le processus de régionalisation avancée.
A rappeler que la députée européenne Rachida Dati, qui a initié cette déclaration écrite, a adressé, jeudi, des lettres à cet effet au président du Conseil européen Donald Tusk, au président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, à la haute représentante et vice-présidente de la Commission européenne Federica Mogherini, au SG de l'ONU, ainsi qu'aux 28 ambassadeurs des représentations permanentes des Etats membres auprès de l'UE à Bruxelles.
Ces lettres appellent à préserver la «relation particulière» unissant le Maroc et l'UE, mettant en garde contre les «tentatives de déstabilisation répétées» visant cette relation. Elles appellent également à tenir dûment compte des intérêts stratégiques supérieurs du Royaume.
«La relation particulière qui nous unit à ce partenaire historique est l'objet d'attaques et de tentatives de déstabilisation répétées, parfois même au sein de notre propre Union», lit-on dans ces lettres dont la MAP a reçu des copies.
Les lettres appellent l'UE, au nom des députés européens qui ont signé la déclaration écrite, à «se positionner clairement en faveur du maintien des bonnes relations avec le partenaire marocain et à tenir dûment compte de ses intérêts stratégiques supérieurs, dans toutes les actions» entreprises au sein du Conseil et à la Commission.