PLF 2026: un budget record de 140 milliards de DH pour l’éducation et la santé

Les travaux de construction du nouveau complexe hospitalier Ibn Sina de Rabat ont démarré le 5 mai 2022. (Y.Mannan/Le360)

Parmi les annonces phares du Conseil des ministres, présidé par le Roi ce dimanche 19 octobre, figure l’engagement inédit en faveur des secteurs de la santé et de l’éducation dans le cadre du Projet de loi de finances 2026. Cet effort budgétaire s’inscrit dans la continuité des orientations du Souverain depuis le début de son règne et traduit une volonté affirmée de consolider les fondements de la justice sociale et du développement territorial intégré.

Le 19/10/2025 à 21h07

Le communiqué du Conseil des ministres du 19 octobre témoigne également de la vitalité de l’État et de ses institutions. Les mesures qui y sont présentées reflètent l’esprit d’initiative constant du Roi et son attachement aux grandes priorités nationales. Parmi elles, l’annonce d’une augmentation historique des budgets alloués aux secteurs de la santé et de l’éducation pour lesquels le Projet de loi de finances (PLF) prévoit désormais 140 milliards de dirhams, contre 118 milliards en 2025, soit une hausse d’environ 19%. Cet effort s’accompagne également d’un renforcement significatif des ressources humaines dans ces deux secteurs, avec la création de plus de 27.000 nouveaux postes budgétaires.

Dans le secteur de la santé, cet effort budgétaire inédit permettra de dynamiser les chantiers des Centres hospitaliers universitaires (CHU) d’Agadir, Laâyoune, Ibn Sina à Rabat, Béni-Mellal, Guelmim et Errachidia, tout en lançant une vaste opération de modernisation de 90 hôpitaux. Mais l’enjeu ne se limite pas aux infrastructures: cette enveloppe devrait aussi insuffler une nouvelle dynamique au capital humain du secteur, encore marqué par un déficit estimé à près de 32.000 médecins et 65.000 infirmiers.

De même, dans le domaine de l’éducation, l’accent sera mis sur l’accélération de la réforme, avec la généralisation de l’enseignement préscolaire et le renforcement des dispositifs de soutien scolaire.

Le PLF 2026 traduit concrètement les orientations du Souverain exprimées dans ses deux derniers discours - celui du Trône et celui d’ouverture de la session d’automne du Parlement - en appelant à l’accélération des chantiers du « Maroc Émergent » et à la mise en œuvre d’un développement national conciliant justice sociale et aménagement territorial intégré, au bénéfice de l’ensemble de la population, sur un pied d’égalité.

Dans ce cadre, le prochain budget marquera le lancement d’une nouvelle génération de programmes de développement territorial intégré, fondés sur la valorisation des spécificités locales, le renforcement de la régionalisation avancée et le principe de solidarité entre les territoires. « Ces programmes seront élaborés à l’issue d’une concertation élargie avec l’ensemble des acteurs concernés au niveau local, en mettant l’accent sur la création d’emplois pour les jeunes, la promotion concrète des secteurs de l’éducation et de la santé, ainsi que la modernisation des territoires », précise le communiqué du Conseil des ministres.

Une attention particulière sera également portée aux régions les plus fragiles, notamment les zones de montagne et les oasis, au développement durable du littoral national, ainsi qu’à l’extension du Programme national pour le développement des Centres ruraux émergents.

Revalorisation des allocations familiales

On soulignera également la volonté résolue de poursuivre la mise en œuvre du chantier royal de généralisation de la protection sociale et d’opérationnaliser le programme d’aide sociale en faveur de 4 millions de ménages. Cette démarche s’accompagnera d’une revalorisation des allocations mensuelles pour les enfants, comprises entre 50 et 100 dirhams par enfant pour les trois premiers enfants, ainsi que du déploiement d’une aide spéciale destinée aux enfants orphelins et aux enfants abandonnés pris en charge dans les établissements de protection sociale.

En somme, les décisions annoncées à l’issue du conseil des ministres reflètent la continuité des orientations tracées par le Souverain depuis le début de son règne, plaçant la santé, l’éducation et la protection sociale au cœur des priorités nationales. Elles témoignent de la volonté de renforcer les fondements de l’État social tout en favorisant un développement harmonieux et inclusif, capable de dépasser une dynamique de croissance à deux vitesses. Par ces initiatives ambitieuses, le Maroc réaffirme son engagement à bâtir une société plus juste, où chaque citoyen dispose des mêmes chances et où le progrès bénéficie à l’ensemble des régions du Royaume.

Par Wadie El Mouden
Le 19/10/2025 à 21h07