Le projet de loi des Finances pour l’année 2017 poursuit son chemin législatif. La Chambre des représentants doit voter ce texte dans le cadre d’une seconde lecture, après son adoption par la Chambre des conseillers. Le journal Al Massae indique, dans son édition du lundi 5 juin, que le texte a subi de légers amendements au niveau de la Chambre des conseillers. Le plus important étant la suppression, en accord avec la majorité, de l’article 8 bis qui visait à instaurer l’interdiction de la saisie des comptes et des biens de l’Etat.
Al Massae révèle par ailleurs que le gouvernement a refusé plusieurs amendements qui aspiraient à introduire des changements au niveau du code général des Impôts. Mohamed Boussaid, ministre de l’Economie et des finances, a annoncé que le gouvernement avait accepté 60 des 154 amendements proposés, souligne le quotidien qui ajoute que, même si ce projet de loi a été voté, le gouvernement compte sur celui de 2018 pour y mettre sa touche.
"La chambre des représentants votera pour la seconde fois le projet de loi des Finances", titre pour sa part le quotidien Al Ahdath Al Maghribia. Dans son édition de ce lundi, le journal rappelle que Mustapha Al Khalfi, ministre chargé des relations avec le Parlement, a, à plusieurs reprises, appelé à l’accélération du processus de vote de ce projet de loi. Al Ahdath Al Maghribia ajoute que le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, a décidé de garder le projet de loi proposé par le gouvernement Benkirane pour gagner du temps et poursuivre les chantiers entamés par son prédécesseur. Le gouvernement espérait voir passer le texte au plus tard fin mai dernier. Un vœu qui ne s’est pas réalisé, puisque la seconde lecture du texte va à peine débuter.
Ce retard est d’ailleurs pointé du doigt par le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du lundi 5 juin. En effet, le journal affirme que le retard dans l'adoption de la loi des Finances a causé la «mort» de 3.400 entreprises. Les statistiques relatives aux cinq premiers mois de l’année, publiées par Inforisk, révèlent l’augmentation de la fréquence des faillites des petites et moyennes entreprises. Le nombre de faillites a atteint, selon Akhbar al Yaoum, 3.405 entreprises. Pour le seul mois de mai dernier, ce ne sont pas moins de 505 entreprises qui ont baissé le rideau, soit 22% de plus qu’en avril.