Plan d'autonomie du Sahara: Nasser Bourita souligne la dynamique positive enregistrée au niveau européen

Nasser Bourita et son homologue luxembourgeois, Jean Asselborn, lors d’un point de presse conjoint, mardi 4 octobre 2022 à Rabat.

Nasser Bourita et son homologue luxembourgeois, Jean Asselborn, lors d’un point de presse conjoint, mardi 4 octobre 2022 à Rabat. . Brahim Mousaaid / Le360

Le 04/10/2022 à 17h20

VidéoLe ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a saisi l’occasion de la visite à Rabat de son homologue luxembourgeois, Jean Asselborn, pour saluer le soutien du Luxembourg au plan d’autonomie pour le Sahara et l’appui à cette initiative au niveau européen et par d’autres pays tels que les Etats-Unis.

«Cher ami Jean Asselborn, permettez-moi de saluer votre pays pour le soutien à l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc», a déclaré le ministre marocain, Nasser Bourita, lors d’un point de presse conjoint, mardi 4 octobre 2022 à Rabat, avec son homologue luxembourgeois, Jean Asselborn, une personnalité politique qu’il connaît de longue date.

Le ministre luxembourgeois a, en effet, réitéré la position de son pays en affirmant que le plan d’autonomie proposé par le Maroc constitue une «base solide, crédible et pragmatique», pour résoudre ce conflit.

Répondant à une question posée par Le360 sur la dynamique positive que connaît le dossier du Sahara marocain auprès des Etats-Unis et de nombreux pays d’Europe, Nasser Bourita a affirmé que «grâce à la vision de Sa Majesté et à une implication directe du Souverain, il y a une dynamique constatée en Europe et qui est complémentaire du soutien fort, visible, constant au niveau des pays arabes, africains et ailleurs».

Et d’ajouter qu’il y a «bien sûr la position américaine qui a été un tournant dans ce dossier. (…) Aujourd’hui, au niveau de l’Europe, il y a une dynamique quantitative et qualitative. Au moins une dizaine de pays européens ont exprimé de manière claire leur appréciation positive de l’initiative de l’autonomie: Portugal, Espagne, France, Luxembourg, Pays-Bas, Allemagne, Chypre, Roumanie, Hongrie. En dehors de l’Union européenne, il y a d’autres pays comme la Serbie» a-t-il affirmé.

Le ministre a souligné qu’il y a donc, «cette dynamique et c’est une dynamique à trois niveaux importants». Il a expliqué son ampleur parce que d’abord «l’Europe est une voix écoutée, l’Europe, c’est une voix légaliste, l’Europe, c’est une évolution réfléchie».

«Deuxièmement, l’Europe est proche du différend régional, connaît sa genèse, connaît son coût et connaît bien sûr l’importance d’une solution pragmatique, réaliste à ce différend régional. Et enfin, troisièmement, parce que cette dynamique aide les efforts des Nations Unies, de de Mistura (envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, Ndlr), pour parvenir à ce que le Conseil de sécurité a appelé de ses vœux, à une solution réaliste, réalisable basée sur le compromis».

Et de conclure que «cette dynamique autour de l’initiative marocaine d’autonomie peut constituer le prélude à une action au niveau international pour qu’enfin on puisse trouver une solution définitive de compromis à ce différend régional; et bien sûr, dans le respect total de la souveraineté territoriale et de l’unité nationale du Royaume du Maroc».

Par Mohamed Chakir Alaoui et Brahim Moussaaid
Le 04/10/2022 à 17h20