Sans trop forcer le trait, Saâd-Eddine El Othmani nargue son prédécesseur au parti et au gouvernement, Abdelilah Benkirane.Al Massae rapporte ainsi que Saâd-Eddine El Othmani a estimé, lors de l'ouverture du congrès régional de son parti pour Rabat-Salé-Kénitra, que son gouvernement avait fait mieux, en deux années seulement, que l'Exécutif précédent, en créant notamment plus de postes d'emploi.
Pour El Othmani, le bilan de son équipe est "honorable". Il a d'ailleurs promis de tenir des réunions de communication pour décliner les réalisations de son gouvernement durant ces deux ans.
Al Massae souligne qu'El Othmania a profité de l'occasion pour appeler à préserver l'unité de son parti. "Nous devons rester unis, car l'union est la base de toute action. Nous devons chercher le consensus et nous appliquer, quand ce n'est pas possible, à trouver une solution", a déclaré le secrétaire général du PJD devant ses frères. "Si vous êtes à la hauteur, il n'y alors pas de craintes à avoir pour l'avenir du parti", a-t-il ajouté.
Al Akhbar revient également sur le même sujet, rappelant que Saâd-Eddine El Othmani s'est plu à se comparer à Abderrahmane El Youssoufi, ancien Premier ministre de Hassan II, pour les obstacles qui s'étaient dressés devant ce dernier quand il avait été chargé de former et de mener le gouvernement d'Alternance.
El Othmani, qui aime tant parler de la cohésion et de l'unité du PJD, a néanmoins eu, le week-end dernier, de mauvaises surprises. En effet, le congrès régional de Rabat-Salé-Kénitra, qu'il a présidé, a placé à sa tête Abdelali Hamieddine, l'un des plus fervents défenseurs et adeptes de Abdelilah Benkirane. Le même scénario s'est répété dans la région Fès-Meknès où Khalid Boukariî, ancien SG de la Chabiba du parti et pro-Benkirane convaincu, a été élu secrétaire régional.
Et ce n'est pas tout, précise Assabah. Hassan Moufidi a remplacé Abdessamad Haïkar à la tête de la région Casablanca-Settat, au moment où un outsider honni par les bases du parti islamiste a été imposé à la tête du secrétariat régional de Laâyoune-Sakia El Hamra. Il s'agit, selon Assabah, d'un "transhumant" du nom de Hafed Mohamed Lamine.