PJD: El Othmani essuie les tirs "amis"

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Revue de presseKiosque360. Le chef de gouvernement désigné fait face aux tirs croisés pour avoir accepté l'USFP dans la majorité. De plus, certains de ses ministrables sont accusés d’apologie du terrorisme.

Le 28/03/2017 à 00h15

C'est une phase délicate que traverse, actuellement, le nouveau chef de gouvernement désigné. En effet, depuis qu'il a accepté, faisant fi de la position sans appel de Abdelilah Benkirane, l’USFP au sein de sa majorité, Saâd-Eddine El Othmani s'est fait plusieurs ennemis parmi les membres de son parti, affirme Al Akhbar dans son édition de ce mardi 28 mars. Et d'ajouter que les démissions se multiplient au sein du PJD, de même que pleuvent les accusations de trahison. 

El Othmani doit également faire face à des tirs provenant de l’extérieur du parti. Ainsi, l’Instance nationale de lutte contre la radicalisation et le terrorisme n’a pas hésité à le mettre en garde contre la candidature de personnalités tenant un discours extrêmiste. Le quotidien Assabah, qui rapporte cette information en Une de son édition du mardi 28 mars, souligne que ladite instance a publié, à ce propos, une lettre ouverte adressée au chef du gouvernement et aux secrétaires généraux des partis de la majorité. Ceux-ci ont été appelés à la vigilance pour éviter de nommer, à des postes de ministres, des personnalités faisant l'apologie du terrorisme.

Plusieurs hauts cadres du PJD sont d'ailleurs nommés dans cette lettre. Slimane Amrani, vice-secrétaire général du PJD, est le premier à y être cité pour sa déclaration sur «le traité d'El Houdaybiya». Mustapha Ramid, membre du SG du parti et ministre de la Justice et des Libertés, est également sur la liste de l’Instance pour avoir déclaré que «les jihadistes afghans qui luttent contre les États-Unis sont des martyrs et non des terroristes». Pour sa part, Amina Maalainine figure parmi les PJDistes pointés du doigt, car elle considère que «les déclarations de Senhaji, qui appelait à la décapitation des opposants à son parti, relevaient de la liberté d’expression».

Par Fayza Senhaji
Le 28/03/2017 à 00h15