Le diagnostic est sans appel et c’est un éminent spécialiste français du Maghreb qui vient de l’établir. «L’Algérie est à la veille de graves troubles sociaux», martelait Pierre Servent, sur les plateaux de la chaîne publique française France 5, hier mardi 12 janvier.
Ce lauréat de l’Institut d’études politiques de Paris, très au fait des questions du renseignement (ancien colonel des services d’espionnage et de contre-espionnage de l’armée française), en veut pour exemples et preuves ce qui suit: «chute du prix du pétrole» (qui atteint le seuil historique de 30 dollars le baril) et «l’instabilité politique» qui se traduit par la guerre des clans entre l’entourage de Bouteflika, d’un côté, et les généraux du Département de la sécurité et du renseignement (DRS), une opposition et une société civile prêtes à en découdre pour se débarrasser du régime autocratique de Bouteflika.
Interrogé sur les autres pays du Maghreb, le politologue français (ancien chroniqueur politique du quotidien Le Monde) a soutenu que «le Maroc se portait plutôt bien» relevant, dans le même élan, que la Tunisie avait des chances d’assurer sa transition vers la démocratie.