PI, MP et PSU: des partis s’enlisent dans la crise

Au sein du PI, les divergences entre Nizar Baraka et le courant de Hamdi Ould Rachid se sont étendues aux deux groupes parlementaires du parti dans la Chambre des représentants et la Chambre des conseillers ainsi qu’aux organisations parallèles.. DR

Revue de presseL’Istiqlal, le MP et le PSU sont minés par des crises. Le premier est confronté à l’affrontement de deux courants, le deuxième est secoué par un scandale interne et le troisième a du mal à trouver un leader. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 30/08/2023 à 19h17

Plusieurs partis politiques vivent au rythme de crises aiguës qui menacent leur cohésion. Certains souffrent de dysfonctionnements organisationnels, d’autres ont du mal à trouver une nouvelle direction tandis qu’une troisième catégorie est minée par des difficultés financières.

Parmi ces partis figure le Mouvement populaire (MP) qui connait ces derniers mois des affrontements entre plusieurs courants dont l’un s’est soulevé contre la direction actuelle, rapporte Al Ahdath Al Maghribia du jeudi 31 août. En parallèle, un scandale a éclaté au sein du parti quand un dirigeant a adressé une lettre au secrétaire général et au wali de la région de Casablanca-Settat dans laquelle il porte de graves accusations contre une figure importante du parti. Le premier accuse son collègue, qui est élu dans l’un des plus grands arrondissements de Casablanca, de «tentative de fuite de capitaux vers l’étranger, acquisition d’appartement dans le but d’obtenir la carte de séjour et par conséquent obtenir un passeport étranger».

Pis encore, il lui reproche de «faire du chantage aux entreprises, d’imposer des commissions indues et de falsifier des documents officiels». Juste après la divulgation de cette lettre le dirigeant «incriminé» a porté plainte contre son collègue en l’accusant de «diffamation, d’allégations mensongères et de tentative de chantage pour bénéficier de l’argent public».

Un autre parti vit au rythme d’une crise financière aiguë à cause de la suspension de la subvention étatique dont bénéficient les formations politiques. Une situations qui aggrave davantage les problèmes d’organisation du parti dont celui de n’avoir pas organisé le congrès national dans les délais légaux. Une source du comité exécutif indique que le retard pris dans la tenue du congrès est dû aux divergences qualifiées  «d’organisationnelles» qui dure depuis des mois.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que jusqu’à maintenant la direction de l’Istiqlal demeure incapable de trouver une modalité organisationnelle pour la tenue du 18è congrès du parti. La même source  dévoile que la question de la tenue du congrès national du parti demeure parmi les sujets controversés entre le courant de Hamdi Ould Rachid et celui du secrétaire général de l’Istiqlal, Nizar Baraka. Ce dernier essaye d’apaiser les tensions internes en organisant des rencontres régionales avec les militants du parti dans les provinces qui ne sont pas soumises à l’influence du courant de Hamdi Ould Rachid. Mais les deux dernières réunions qu’il a tenues dans les régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima et Marrakech-Safi ont été boycottées par les cadres du parti.

Les divergences entre Nizar Baraka et le courant de Hamdi Ould Rachid se sont étendues aux deux groupes parlementaires du parti dans la Chambre des représentants et la Chambre des conseillers ainsi qu’aux organisations parallèles.

La situation du Parti socialiste unifié ( PSU) ne diffère pas de celles des autres partis puisque des divergences divisent ses dirigeants alors qu’ils sont en pleine préparation du congrès national prévu les 20, 21 et 22 octobre prochain. Encore faut-il préciser que les militants de ce parti rencontrent de grandes difficultés à trouver une personnalité consensuelle pour remplacer la secrétaire générale actuelle, Nabila Mounib, qui vient de terminer deux mandats à la tête du parti.

Par Hassan Benadad
Le 30/08/2023 à 19h17