Première réaction du Sénat algérien au tweet posté par le Premier ministre français Manuel Valls, le 10 avril, à l’issue de la réunion de haut niveau du Comité intergouvernemental franco-algérien. Dans un communiqué, redu public via l’agence officielle algérienne (APS), la Chambre haute du Parlement a qualifié de «dérapage grave» la diffusion de ce tweet montrant le président Bouteflika extrêmement fatigué, et simulant, sous le regard médusé des caméras et autres objectifs des photographes, un échange avec son hôte français Manuel Valls.
Selon le Sénat algérien, ce tweet outrepasserait «les limites de la décence politique et les us diplomatiques». Plus encore, il dénoterait «une intention malveillante» de la part du Premier ministre français.
Le Sénat algérien n’y voit pas un «cas isolé», l’inscrivant ainsi dans le cadre d’une «campagne (française) orchestrée contre l’Algérie». «Ces attaques successives viennent en relais à des voix, connues pour leur animosité envers notre pays, qui s’élèvent au sein du parlement français pour réclamer, sans aucune vergogne, l’indemnisation de pieds noirs et qui veulent faire passer une loi qui réhabiliterait les Harkis».
Vous avez bien lu : «Pieds noirs», «harkis»… Un vocabulaire victimiste digne de la vieille époque coloniale mais qui n’enlève rien à la gravité de la situation en Algérie, et de la santé du président Bouteflika en particulier.