C’est une défaite cuisante pour le Polisario. Les séparatistes voulaient rééditer la manœuvre menée en Afrique de Sud. Il s'agissait de guetter le passage d’un navire transportant des phosphates par le canal du Panama pour tenter de l’arraisonner, mais cela n’a pas marché. En effet, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Magribia, dans son édition de ce lundi 22 mai, le navire en question continue sa route vers sa destination: le port de Vancouver, au Canada, où il devrait arriver vers le début du mois prochain.
Ce navire, l'Ultra Innovation, a quitté le port de Laâyoune, le 28 avril, transportant quelque 55.000 tonnes de phosphates devant être acheminées à Vancouver. Le Polisario l’a pisté depuis le départ, jusqu’à son arrivée au Panama où l’attendait une décision de saisie judiciaire émise par un tribunal spécialisé dans les affaires maritimes, sur une requête du Polisario. Le navire a été effectivement été immobilisé jeudi dernier, mais selon une source bien informée citée par le journal, il a été libéré depuis et a pu continuer son chemin.
En attente d’une réaction de l’OCP, le journal affirme, citant la même source, que la décision des autorités panaméennes de libérer le navire est un échec cuisant pour le Polisario. Le Front, estime cette source, tente, en vain, par ces manœuvres basses et abjectes de détourner la question du Sahara, actuellement examinée par les Nations unies, du processus de résolution en cours, selon la démarche fixée par l’ONU, et qui consiste en la recherche d’une solution politique et de paix qui convienne à toutes les parties.
Cette affaire intervient, rappelle le journal, au moment où l'affaire du navire transportant des phosphates marocains et arraisonné à Port Elizabeth en Afrique de Sud connaît des développements importants. En effet, note le quotidien, une audience a été ouverte par le tribunal le 18 mai dernier et la décision finale doit être rendue le 9 juin.
A ce propos, l’OCP et Phosboucraa ont souligné, lors de l'audience du 18 mai, que «les allégations des requérants, au-delà d’être non fondées, sont une tentative déplacée et inappropriée de contourner le processus politique international reconnu actuellement en cours et activement mené par le Conseil de sécurité des Nations unies».
En attendant que les juges rendent leur décision le 9 juin prochain, l’OCP et Phosboucraa se sont dits convaincus que les fondements juridiques et les faits leur sont favorables. Par ailleurs, affirme la même source, malgré ces manœuvres, Phosboucraa maintiendra ses opérations en tant qu’acteur responsable, engagé à renforcer l’économie régionale, à améliorer la qualité de vie de la population locale et à lui assurer un avenir plus prometteur.