On ne change pas un cheval qui gagne. L’adage trouve tout son sens aujourd’hui à l’Istiqlal. Depuis qu’il a été porté à la tête du parti, en 2017, Nizar Baraka a non seulement réussi à éviter l’éclatement de cette formation, mais il a pu en revigorer l’organisation et en faire, de nouveau, une machine électorale infaillible. Résultats, la formation de Allal El Fassi fait partie du trio au pouvoir, dirige plusieurs départements ministériels importants et préside la deuxième Chambre.
Son secrétaire général, après avoir reçu le sacre de ses pairs, a su obtenir la très précieuse légitimité électorale. Arrivé deuxième dans la circonscription de Larache, Nizar Baraka a été, en effet, élu à la première Chambre avec un peu plus de 24.000 voix, avant de céder son siège à son colistier comme l’exige la loi. Bref, on peut donc comprendre, comme le souligne l’hebdomadaire Al Ayyam dans son édition actuellement en kiosque, que le petit-fils du fondateur veuille briguer un deuxième mandat à la tête du doyen des partis politiques marocains.
D’après Al Ayyam Hebdo, avec la programmation du prochain congrès national du parti pour juillet prochain, la voie est déjà ouverte au secrétaire général sortant pour rempiler à la tête de l’Istiqlal. Après les performances électorales réalisées par le parti, ce qui lui a permis de s’imposer comme partenaire du RNI et du PAM au gouvernement, sous sa direction, il est plus facile pour Nizar Baraka de gagner à nouveau la confiance des membres de son parti, les futurs congressistes plus particulièrement.
Cela d’autant, poursuit l’hebdomadaire, qu’à l’heure actuelle, aucun challenger de taille ne pourra faire face au secrétaire général sortant. Autre facteur et non des moindres qui conforte Nizar Baraka, l’appui de Hamdi Ould Rachid, qualifié par l’hebdomadaire d’«homme très influent du parti» dont il continue de bénéficier. Il faut dire, souligne Al Ayyam Hebdo, que dès la prise des rênes de la formation, Nizar Baraka a réussi à lui insuffler une nouvelle dynamique. Il a pu installer une démarche de travail et de gestion complètement différente de celle de son prédécesseur, Hamid Chabat, lui qui a finalement été obligé de quitter le parti par la petite porte.
Avec Nizar Baraka, relève l’hebdomadaire, l’Istiqlal a pu reprendre progressivement sa place sur l’échiquier politique et récupérer son image et son aura d’avant. Cependant, conclut Al Ayyam Hebdo, la voie est certes toute tracée pour le secrétaire général, mais il n’est pas exclu qu’une autre personnalité du parti veuille également faire partie de la course aux commandes de la formation. C’est une ambition légitime de chaque militant, et il est fort probable que des candidats potentiels se manifestent dans les mois à venir.