"Cette forme de contrebande se répercute non seulement sur la situation des femmes et hommes porteurs de marchandises, mais aussi sur les flux commerciaux entre les provinces de Tétouan et M’diq-Fnideq", déplore ce rapport, présenté lors d’une réunion des membres de la Commission des Affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des MRE à la Chambre des représentants.
Sous la pression d'ONG, suite à la mort de plusieurs "femmes-mulets" dans des bousculades au poste-frontalier de Tarajal II à Sebta, les autorités du préside occupé ont interdit à ces femmes, depuis avril 2018, de porter des ballots de marchandises à même leur dos. Des chariots ont donc été imposés pour le transport des marchandises, et un quota quotidien d'entrées ainsi qu'un système d'alternance entre hommes et femmes a été instauré.
Mais bien que sa pénibilité ne soit plus la même, ce trafic de contrebande perdure. Aussi, à Rabat, les députés auteurs de ce rapport sur les "femmes-mulets", recommandent la création d'une zone commerciale franche dans la ville voisine de Fnideq, afin de lutter contre cette activité de contrebande vivrière.
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Les députés ont donc plaidé pour cette alternative économique, qui pourrait générer des emplois dans ces deux provinces, et ont également demandé qu'une zone industrielle soit édifiée, à moyen terme, dans la région, ce qui mettrait fin à cette activité informelle dans le préside occupé de Sebta.
Les membres de la commission des Affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des MRE ont, en conséquence, commandé en urgence une étude socio-économique sur les catégories sociales concernées, afin de mieux cerner leurs conditions de vie et leur niveau d'études. Cette étude établira également les besoins en termes d'accès au marché du travail dans la région.