Parlement. Quand Benkirane III fait d’autres heureux

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Les quatre nouveaux ministres ne doivent pas être les seuls à être aux anges. Benkirane III fait d’autres heureux: les colistiers des députés devenus ministres. Des colistiers qui sont automatiquement appelés à rejoindre l’Hémicycle.

Le 21/05/2015 à 18h00

Le bonheur des uns fait aussi le bonheur des autres... Cela s'applique à deux militantes PJD, qui seront appelées à rejoindre le contingent des élus islamistes dans l’Hémicycle, en remplacement de Jamila El Mossalli, nouvelle ministre déléguée à l’Enseignement supérieur, et d'Abdelaziz El Omari, nouveau titulaire du portefeuille des Relations avec le Parlement.

Dans le cas d'Amina El Amrani Idrissi, cette responsable de la section régionale du PJD à Marrakech devra remplacer Jamila El Mossalli. Car, dans la liste nationale du parti pour les élections législatives de 2011, elle figurait à la 18ème position. À Casablanca, la circonscription de Aïn-Sebaâ/Hay Mohammadi, l’heureuse – mais vraiment – élue sera Saâdia Belaïssaoui. Lors du même scrutin législatif, elle figurait à la troisième position derrière Abdelaziz El Omari et Redouane Zaïdi.

La loi interdit le cumul d’un mandat électif avec une responsabilité ministérielle. Et ce n’est pas la première fois que de tels remplacements se font lors de cette législature. Entre autres cas, les Mezouar, Birou, El Othmani, Boulif, Rabbah, Haddad, Moubdiî, Laenser ont tous cédé leurs sièges parlementaires à ceux qui suivaient immédiatement sur leurs listes respectives.

Dans des cas tragiques, Abdellah Baha et Ahmed Zaïdi ont eux aussi été remplacés. Et dans d’autres cas, moins tragiques, on retrouve ceux qui ont perdu et le siège parlementaire et le ministère. Les cas les plus emblématiques sont ceux de Mohamed Ouzzine et de Saâd Eddine El Othmani. Car, une fois qu’un ministre est éjecté du gouvernement, il ne peut en aucun cas réclamer la reprise de son siège de parlementaire. C’est quitte ou double !

Par Fatima Moho
Le 21/05/2015 à 18h00