Le dernier mouvement opéré dans les rangs des walis et des gouverneurs comprend une nouvelle génération de responsables porteurs d'idées innovantes pour mettre en place le nouveau modèle économique prôné par le roi Mohammed VI. On y trouve aussi de hauts fonctionnaires de l’Intérieur, promus après avoir occupé des postes de Secrétaires généraux ou de chefs de départements. Par contre, plusieurs personnalités connues ont été limogées soit pour leur incompétence dans le domaine économique, soit pour avoir retardé des projets d’investissement.
C’est la Région de Casablanca-Settat qui a connu le plus grand nombre de nominations avec 9 postes sur les 36 pourvus, soit un taux de 25% à l’échelle nationale. Sont concernés l’Agence urbaine, les préfectures d’Anfa et de Moulay Rachid, ainsi que les Affaires générales et le Secrétariat général de la wilaya de Casablanca. Ce mouvement a aussi concerné la société Casa-Transport chargée du chantier du Tramway et la société de service chargée de la propreté de la ville. Ces changements ont, par ailleurs, modifié la géographie administrative des provinces de Benslimane et de Sidi Bennour, qui dépendent désormais de la wilaya de la région Casablanca-Settat.
Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du lundi 27 août, que Mohamed Al Aouzai, qui occupait le poste de gouverneur directeur de l’Agence urbaine de Casablanca, a cédé sa place à Toufik Benali. Ce dernier, qui était directeur de l’urbanisme au ministère de l’Habitat et, avant cela, directeur de l’Agence urbaine d’Agadir, aura du pain sur la planche pour l’exécution des schémas-directeurs d’aménagement urbain de la capitale économique. La wilaya de Casablanca a connu d’importantes mutations avec la nomination de Omar Filal, qui était chargé des affaires internes à la préfecture de Rabat, au poste de gouverneur directeur des Affaires générales, à la place de Najib Korani. Zine El Abidine El Azhar, qui était secrétaire général de la wilaya après avoir été à la tête du département économique et social, a été nommé gouverneur de la préfecture d’El Hajeb.
Rachid Afirat, qui dirigeait la préfecture d’Ain Chock, a été nommé à la tête de la préfecture d’Anfa à la place de Samir El Khamlichi, qui a réintégré l’administration centrale du ministère de l’Intérieur. Jamal Mokhtatar a hérité de la préfecture de Moulay Rachid qui était dirigée par Hicham Smahi, devenu gouverneur de la province d’El Kelaâ des Sraghna. D’autre part, l’ancien directeur de la société Casa-Transport, Youssef Draiss, a été nommé gouverneur de la préfecture de Skhirat-Témara, une ville qui a perdu l’architecte du chantier du tramway depuis ses débuts en 2008. Il en est de même pour Jamal Chaarani, l’ex-directeur la société de service chargée de la propreté de Casablanca, qui a intégré, en tant que gouverneur, l’administration centrale du ministère de l’Intérieur.
Du coup, les directions de plusieurs départements de la wilaya seront vacantes. Parmi elles, celles du secrétariat général, de la préfecture d’Ain Chock et des deux sociétés de développement local (Casa-Transport et Casa-service), en attendant de nouvelles nominations dans les prochains jours. A noter qu’aucun changement n’a été effectué dans les trois régions du sud du royaume, puisque Yahdih Bouchab demeure à la tête de la Wilaya de la région Laâyoune-Sakia Al Hamra, tout comme Lamine Benomar (Dakhla-Oued Eddahab) et Najem Abhay (Guelmim-Oued Noune) ont été maintenus à leur poste. Par contre, le gouverneur de la province de Sidi Ifni, Saleh Daha, a été muté à Taounat et remplacé à son poste par El Hassan Sidki, ex-gouverneur d’Assa Zag auquel a succédé le gouverneur Youssef Khayer.
Par ailleurs, deux secrétaires généraux ont été promus gouverneurs: il s’agit de Bouabid El Guerrab (Laâyoune-Sakia Al Hamra) devenu responsable de la province de Chichaoua et de Mohamed Hamim (province de Smara) qui dirigera la province de Tarfaya. Ce mouvement a permis à plusieurs cadres expérimentés dans la gestion de sociétés privées, établissements publics et autres agences nationales de prendre les rênes de plusieurs villes. Mais la plus grande surprise de ce vaste mouvement dans les rangs des agents d’autorité demeure le retour d’Abdeslam Bikrat à la tête de la wilaya de la région de Béni Mellal-Khénifra. Ce dernier avait présenté sa démission après avoir été relevé de la présidence du département de la sécurité et de la logistique de la COP 22 de Marrakech.