Les ministres du gouvernement font face à une nouvelle polémique, alimentée par les critiques de partis d’opposition, qui accusent l’Exécutif d’avoir «favorisé» le recrutement de plus de 600 personnes, au détriment d’autres compétences, pour une seule raison: ces dernières seraient perçues comme proches de l’opposition.
Selon Assabah de ce lundi 27 janvier, des partis de l’opposition s’apprêtent à questionner des ministres de l’actuel gouvernement sur la nomination à de hautes fonctions de personnes considérées comme proches de leurs partis.
Pour étayer ces arguments, ajoute Assabah, l’opposition compte s’appuyer sur l’efficacité de l’action de responsables nommés, et les résultats qu’ils ont obtenus, comparativement aux objectifs qui leur avaient été assignés.
La même source précise que les détracteurs du gouvernement comptent également faire valoir des rapports émanant du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et de la Cour des comptes, qui ont tous pointé du doigt le manque d’efficience et d’efficacité de plusieurs entités publiques, dans la réalisation des programmes qui leur avaient été confiés.
Toujours selon Assabah, les partis de l’opposition appellent aujourd’hui à comparer les réalisations des personnes nommées par les ministres du gouvernement à des postes de responsabilité avec celles de personnes nommées par le Souverain à d’autres postes, et connues pour leur indépendance politique.
Cet appel sous-entend le fait que les réalisations de ces dernières seraient bien plus probantes que celles des «proches» choisis par des partis de la majorité.
Dans son attaque contre les ministres du gouvernement concernant les nominations à de hautes fonctions, l’opposition ne s’arrête pas là: Assabah relaie le fait que celle-ci accuse le gouvernement de valider, lors de ses conseils, des nominations qui sont «travaillées», en imposant des conditions faites sur mesure pour privilégier des noms, au détriment d’autres.
L’opposition pointe aussi du doigt le fait que plusieurs départements ministériels confient, de plus en plus fréquemment, des missions pour des durées indéfinies à certains profils, ce qui serait en contradiction avec les dispositions réglementant les nominations aux hautes fonctions, qui limitent ce genre de missions à une durée de trois mois seulement.
C’est dire que l’opposition semble avoir bien affûté ses armes cette fois, pour attaquer les ministres du gouvernement sur la question des nominations.
Cependant, indique Assabah, parmi les détracteurs qui sont virulents sur ce sujet, figure un parti comme le Parti de la Justice et du Développement (PJD) qui aurait lui-même eu recours à ces procédés, lorsqu’il a dirigé le gouvernement, pendant dix ans.
Cela n’a pourtant pas empêché son Conseil national de publier un communiqué, où il dénonce avec force le «clientélisme» et le «manque de transparence» dans les nominations auxquelles procède le gouvernement.