La «maison gouvernement» menacerait de s’effondrer. D’après le chef de file de l’Istiqlal, l’actuelle équipe gouvernementale, même après son remaniement, aurait gardé tous les maux de la précédente. Au point de se demander s’il ne s’agissait pas d’une «maison menaçant ruine», a notamment affirmé Nizar baraka, repris par Al Massae dans sa livraison du lundi 23 décembre.
Le quotidien relève que le secrétaire général de l’Istiqlal multiplie, depuis quelque temps, ses sorties et ses attaques contre le gouvernement El Othmani. Dans sa dernière sortie publique, à l’occasion d’une réunion interne de l’Organisation des commerçants et des artisans, il a laissé entendre que son parti espérait voir l’actuel gouvernement réparer les erreurs du précédent, mais il n’en a manifestement pas la capacité. Pire encore, poursuit le responsable de l’Istiqlal, le fossé entre ses membres s’est aggravé au fil du temps, avec l'approche des échéances de 2021.Cependant, souligne-t-il, l’Istiqlal ne souhaite pas que le gouvernement s’effondre. Loin de là. Bien au contraire, il continue à espérer qu’il se reprendra et entreprendra, sans plus attendre, des réformes réelles aussi bien dans les domaines de la santé, de l’enseignement, de l’administration, de la lutte contre la corruption et de la fiscalité que de l’action sociale, surtout pour ce qui relève des artisans, commerçants et autres secteurs du genre. De même, le parti, dit-il, attend toujours la nouvelle génération des stratégies sectorielles que le gouvernement a été incité à élaborer et mettre en œuvre, sous l'impulsion du roi. Au lieu de cela, note-t-il, le gouvernement se contente de gérer les crises et de faire le pompier, entamant par la même occasion, jour après jour, son capital confiance.
Bref, le gouvernement a non seulement fait montre de sa «stérilité», mais il continue à faire la sourde oreille aux attentes et aux aspirations des citoyens et des acteurs économiques, notamment des commerçants et des artisans, a encore souligné le chef de file de l’Istiqlal, cité cette fois par la quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du même jour. Le secrétaire général du parti a, ainsi, appelé le chef du gouvernement à réagir aux doléances et aux revendications pressantes des citoyens, des professionnels et du milieu économique en général et à mettre un terme à la logique qui a toujours été la sienne de la lenteur, de l’hésitation et de la déperdition du temps politique.
Ce faisant, Nizara Baraka accuse le gouvernement de ne pas faire assez appel à l’approche participative dans ses actions, comme il lui reproche le manque de communication avec les acteurs concernés. Il a surtout appelé l’Exécutif à sortir, une fois pour toutes, de la zone grise de l’attentisme et de l’expectative, à faire montre d’initiative et à prendre en charge, pleinement, ses responsabilités constitutionnelles.