Le chemin n’a jamais semblé aussi balisé pour Abdelilah Benkirane qui s’apprête, sauf énorme surprise, à se succéder à lui-même en tant que secrétaire général du PJD.
Le clan qui soutient Saâd-Eddine El Othmani n’aura pas à voter pour lui, l’ancien chef du gouvernement ayant décidé de retirer sa candidature, ce qui laisse la voie libre à la réélection, au prochain congrès national du PJD, de son actuel secrétaire général.
Selon Assabah de ce mercredi 12 juin 2024, des sources proches des organisateurs de ce neuvième congrès attestent de l’absence de toute concurrence qui pourrait empêcher Abdelilah Benkirane de redevenir une fois encore leur secrétaire général.
Sur ce propos précis, le quotidien indique que les membres de la commission préparatoire à ce congrès ont entamé la seconde phase de leurs réunions de consultations, qu’ils tiennent avec les membres des représentations régionales du PJD.
Les discussions portent principalement sur trois axes: le programme général du parti, son modèle organisationnel et ses statuts, ainsi que les principales orientations de la période à venir.
Plusieurs régions du Royaume sont concernées par ces réunions: Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra, Fès-Meknès, Béni Mellal-Khénifra, l’Oriental et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma.
Assabah rappelle que cette nouvelle phase de préparatifs survient après la conclusion, au début de ce mois de juin, d’une première étape qui s’est traduite par l’organisation de six rencontres régionales, incluant les régions du sud du Maroc.
Interrogé par le quotidien, Driss El Azami El Idrissi, auquel a échu la responsabilité de président de cette commission préparatoire, a expliqué que ces rencontres étaient complémentaires avec le travail déjà effectué pour la préparation de ce neuvième congrès du PJD, qui avait permis d’établir une première liste de conclusions, «aujourd’hui soumises aux antennes régionales».
Selon Driss El Azami Idrissi, ces travaux préliminaires avaient pour objectif de s’assurer de l’implication et de la participation de l’ensemble des militants-relais régionaux du PJD sur des questions concernant l’avenir de ce parti, détenteur d’une lampe à pétrole pour emblème.
Assabah indique à ce propos que les représentants du PJD ont brandi l’argument de la nécessité d’adopter une «approche participative», qui émanerait d’une volonté formulée par les dirigeants actuels du parti.
Cette approche permettrait ainsi de prendre en considération les attentes de l’ensemble des partisans, mais aussi d’obtenir leurs évaluations des réalisations effectuées ces dernières années, y compris sur la période au cours de laquelle le PJD a dirigé la coalition gouvernementale.
En plus de l’absence de tout concurrent à l’actuel secrétaire général du PJD au prochain congrès, Assabah atteste que, pour ses leaders, tout ce qui est actuellement organisé à l’approche de cet événement, apporte une nouvelle preuve que sur la scène politique, ce parti à l’obédience islamiste se trouve toujours au premier plan.