«Les interventions armées et militaires de l’Iran contre la paix, la stabilité et la légitimité du pouvoir yéménite sont provocatrices et dangereuses», a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, en indiquant que les interventions iraniennes concernent également l’Afrique du Nord et le Maroc. «L’Iran arme des milices qui agissent contre la légalité internationale», a-t-il martelé.
Il a indiqué que sur hautes instructions royales, le Maroc soutient fermement le Yémen et son peuple contre les agressions des Houthis. Nasser Bourita a, en outre, déclaré que les séparatistes, soutenus par le régime militaire d’Alger, «utilisent même des drones», contre le Maroc. «Ce surarmement est très dangereux parce que ces utilisateurs agissent hors la loi», a-t-il ajouté.
Et de préciser que «ces parties, (Houthis et séparatistes du Polisario, Ndlr) ne sont pas des entités conventionnées, ni légales, ni autorisées pour pouvoir utiliser des armes, or, l’Iran continue à s’immiscer dans les affaires intérieures du Yémen et à s’opposer à l’intégrité territoriale du Maroc à travers une milice», a-t-il détaillé, en référence aux séparatistes du Polisario à la solde du régime militaire d’Alger. Nasser Bourita a appelé la communauté internationale à prendre ses responsabilités.
Le ministre yéménite a, lui aussi, fustigé les provocations et les soutiens iraniens aux Houthis, dont les attaques «ont ruiné la société et l’économie yéménites». Ces derniers, a-t-il dit, utilisent contre le Yémen des armements lourds tels que des missiles balistiques. «Cette guerre nous a été imposée et les actes terroristes servent des agendas», a déclaré le chef de la diplomatie yéménite, avant de réitérer le soutien de son pays à la marocanité du Sahara.
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Nasser Bourita et son hôte ont, d’autre part, évoqué la nécessité de consolider la coopération entre les deux pays. Le ministre du Yémen a remercié le Maroc pour avoir accepté d’accorder à son pays 100 bourses au profit d'étudiants de son pays contre un quota actuel de 50.
Lors de leur rencontre, les deux ministres ont signé cinq accords de coopération concernant la coordination politique, la jeunesse, les énergies renouvelables, la communication et l’information. Ils ont enfin conclu une convention de partenariat avec l’Académie diplomatique du Royaume du Maroc.