MRE: le CCME épingle l’Exécutif et l’institution législative

Abdellah Boussouf, secrétaire général du CCME.

Abdellah Boussouf, secrétaire général du CCME. . DR

Revue de presseKiosque360. Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) vient de rendre publique une étude dans laquelle il épingle le Parlement et le gouvernement au sujet des politiques publiques dédiées aux MRE. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghrebia.

Le 22/08/2022 à 18h34

«Pour une politique publique répondant aux attentes des MRE - Bilan à partir de la neuvième législature». C’est l’intitulé de l’étude que vient de publier le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

Dans cette étude, l’institution consultative, qui s’occupe des questions concernant les Marocains résidant à l’étranger, a passé en revue le bilan de l’action parlementaire et des politiques publiques dédiées à la diaspora marocaine. Ainsi, une cinquantaine d’interrogations et de remarques ont été soulevées sur le traitement réservé par l’Exécutif et l’institution législative aux questions de la communauté marocaine établie à l’étranger, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghrebia dans son édition du mardi 23 août.

Sur la période spécifiée, l’étude du CMME a relevé «une inadéquation entre les politiques publiques dédiées aux MRE et les teneurs des discours royaux et la constitution». Autant dire que ces politiques publiques demeurent en décalage par rapport aux instructions royales et à l’esprit de la constitution.

L’institution législative a été particulièrement pointée du doigt par le rapport du CCME. En effet, relève l’étude, l’institution législative n’a consacré qu’«une et unique séance mensuelle pendant toute la neuvième législature aux questions des MRE et leurs attentes». Le constat est le même pour les questions orales soulevées au sein de l’Hémicycle. «Sur un total de 36.823 questions posées pendant la neuvième législature, la part des MRE n’était que de 247 questions, soit 0.67%», fait remarquer l’étude du CCME.

L’étude, qui soulève «l’absence d’une politique publique cohérente et intégrée destinée à la diaspora marocaine», indique que «l’action gouvernementale s’est limitée à des mesures et des procédures d’ordre administratif» relatif aux différents domaines, sans aucune vision politique. C’est dire que l’action du gouvernement reste parallèle à celle de l’institution législative sans politiques publiques cohérentes et intégrées.

Ce constat a amené le CCME à souligner la nécessité de «sensibiliser les membres de l’institution législative à l’évolution qu’a connue la situation de la communauté marocaine établie à l’étranger à la lumière des discours royaux et de la Constitution de 2011». Et ce, ajoute l’étude, «dans la perspective de mettre en place des politiques publiques globales et intégrées en la matière».

Dans le préambule de l’étude, poursuit Al Ahdath, le secrétaire général du CCME, Abdellah Boussouf, a indiqué que le travail de l’institution consultative, qui s’occupe des questions concernant les Marocains résidant à l’étranger, se veut une contribution afin de mieux comprendre la place qu’occupent les questions relatives aux MRE dans le débat politique national et baliser la voie pour une politique publique globale et harmonieuse à l’égard des Marocains résidant à l'étranger (MRE).

Par Mohamed Younsi
Le 22/08/2022 à 18h34