Les conflits internes à la Fédération de la gauche démocratique (FGD), plus précisément au Parti socialiste unifié (PSU), ont été rendus publics à l’occasion des débats sur le coronavirus. En effet, quand la première responsable politique de la FGD, Nabila Mounlib et secrétaire général du Parti socialiste unifié, a fait allusion à une théorie du complot, son collègue au parti et député à la chambre des représentants, Omar Balafrej, a répliqué ironiquement dans une question écrite adressée au chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani. Le député d’Anfa a souligné la nécessité d’«encourager la pensée rationnelle et de combattre les théories du complot». L’allusion était clairement faite à la secrétaire générale du PSU, qui avait déclaré que le coronavirus serait un «complot».
La réaction de cette dernière ne s’est pas faite attendre. Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui rapporte l’information dans son édition du week-end des 7 et 8 mars, Nabila Mounib a qualifié la question de son collègue dans le parti d’«insolence». «Avec tout ce que je sais dans le domaine de la science des hormones et des virus, quelqu’un, qui ignore même une molécule, s’affole pour me dénoncer au chef du gouvernement», a-t-elle répliqué, d’après les sources du quotidien.
Et de souligner que «cet acte, qui laisse à désirer, se retournera contre son auteur». Une réponse du berger à la bergère. En fait, rappelle le quotidien, Nabila Mounib avait déclaré que le coronavirus était un «complot». «Certaines puissances créent le virus et le remède quand ils le veulent», assurait-elle, dernièrement, devant des étudiants de l’Institut supérieur de journalisme et d’information. Une hypothèse, selon elle, mais que son collègue n’a pas validée.
Bien plus, il a appelé à combattre ces «théories qui ne sont pas basées sur des faits scientifiques». Selon lui, il faut «encourager la recherche scientifique rationnelle et fondée», en plus d’aider à vulgariser les termes et les concepts scientifiques via des émissions télévisées et sur les ondes par des experts nationaux et internationaux crédibles. Enfin, le quotidien rappelle qu’Omar Balafrej avait affirmé que ses relations avec la secrétaire générale du PSU étaient politiquement tendues, soulignant que son ambition politique était l’alternance au pouvoir et l’encouragement de la jeunesse.