Cette mobilisation, qui se voulait l’expression d’une conviction partisane, a été inaugurée samedi lors du 2e Sommet des femmes RNIstes par Aziz Akhannouch et Amina Benkhadra, présidente de la Fédération nationale des femmes du RNI, sous le thème: «La femme au cœur du défi du développement: acquis, défis, expériences partagées».
S’adressant aux 1.600 participantes, le chef du RNI leur a demandé de lui livrer d’ici juin prochain un «livre blanc» contenant les résolutions à introduire dans le prochain Code de la famille. Une décision que l’assistance a fortement applaudie.
C’est le mariage des mineures et l’octroi de la tutelle légale à la femme qui sont au centre des priorités. Par ailleurs, lors de ce congrès samedi à Marrakech, l’intérêt pour la promotion de la femme rurale a figuré au cœur des débats.
Le360 a saisi l’occasion de ce 2e Sommet des femmes du RNI, le premier ayant eu lieu en 2018, pour interroger des militants et responsables partisans. Parmi eux, Nabila Rmili, mairesse de Casablanca, une ville qui compte environ cinq millions d’habitants, et Mohammed Sadiki, membre du bureau politique du RNI et ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime et des Eaux et Forêts.
La femme RNIste, entre initiatives et engagement
«Nous avons à travers ce sommet lancé cette mobilisation dans le but d’accomplir notre devoir envers la femme au Maroc, envers la réalisation de la parité sans heurter les sentiments de l’homme qui représente la moitié de la société», a affirmé Nabila Rmili, en saluant les initiatives et les efforts de la femme RNIste.
Interrogée sur la gestion de Casablanca, elle a estimé qu’il s’agit d’«une métropole de grands défis»: «Sur une durée d’un an et demi, des priorités de la ville ont pu être établies au niveau de l’environnement, de la décharge et du traitement des déchets, ainsi que de la mise en œuvre du programme de la plateforme alimentaire et du projet des eaux usées. Il y a aussi des programmes en faveur de la femme (centres, garderies…).
La femme rurale au centre des préoccupations
La femme rurale a été défendue par Lalla Ghanou, une conseillère municipale RNIste de la région de Tinghir. Depuis deux mandats à la tête de cette circonscription, Lalla Ghanou a salué le travail du gouvernement, tout en l’appelant à fournir plus d’efforts dans le monde rural.
Le regard de l’homme du RNI sur la question des droits de la femme a été explicité par Mohammed Sadiki, ministre de l’Agriculture, qui a affirmé que ce 2e sommet constitue la preuve du grand intérêt qu’accorde le parti de la Colombe à ce domaine.
«Le projet politique du RNI place la femme au cœur de l’équation du développement. Il faut une émancipation de la femme au niveau politique et économique, avec l’objectif qu’elle atteigne les centres de décision», a conclu ce membre du bureau politique du RNI.