«Patriote ardent, résistant inégalé et militant fidèle à sa religion, sa patrie et son Roi». C’est en ces termes que le Haut-commissariat aux anciens résistants a déploré la perte de Mohamed Mansour, décédé très tôt lundi 2 février à Casablanca. Né en 1922 à Berrechid, le regretté avait d'abord intégré les rangs du scoutisme hassani, ce qui lui a permis de faire la connaissance de militants de la première heure, dont le martyr Mohamed Zerktouni. Ses compagnons de route témoignent du courage de ce grand militant et en veulent pour exemple sa contribution, suite aux événements sanglants qui secouèrent Casablanca en avril 1947, à la mobilisation des commerçants du centre-ville pour s’insurger contre les pratiques colonialistes. Le rôle du défunt au sein de «l’organisation secrète», créée à Casablanca pour mener des opérations armées contre les intérêts du colonisateur, fut également déterminant.
Figure de la résistance anticolonialiste, Mohamed Mansour fut également l’un des membres actifs du Parti de l’Istiqlal, qui l'avait associé aux travaux préparatoires de la visite historique effectuée à Casablanca par le sultan Sidi Mohamed Ben Youssef, dans la foulée des festivités de la Fête du Trône. En 1975, il participa au premier congrès ittihadi, aux côtés des défunts Omar Benjelloun et Mohamed Abed El Jabri. Depuis, il fut un membre influent du parti socialiste.