Dans un texte parvenu à le360, le ministre commence par attaquer ceux qui le critiquent au sein du PJD et exprime son «soutien total au frère El Othmani et à son gouvernement». «J'exprime ce soutien au même titre que tous ceux qui défendent la stabilité du pays et son développement», affirme-t-il.
L'allusion à la démission commence juste après. Le ministre considère «la démission ou le départ pur et simple comme étant un détail». «Si un responsable gouvernemental constate qu'il ne peut assumer convenablement sa mission, la solution est de partir». Il précise encore plus ses intentions, mais sans aller jusqu'au bout: «Pour mon cas, je suis aujourd'hui ministre d'Etat et j'assume cette responsabilité telle que m'y oblige ma conscience. Ce qui adviendra demain, seul Dieu le sait».
Mustapha Ramid est un habitué de ce genre de sorties. Mais s'il est critiqué aujourd'hui, c'est parce qu'il défend la gestion par les autorités des questions des droits de l'homme, en particulier à Al Hoceima, estiment des observateurs.
Ramid a en effet essuyé des tirs nourris, notamment de la part de la gauche radicale et des militants du PAM quand il a défendu les services de sécurité, le ministère de l'Intérieur et plus globalement le gouvernement sur cette question. Il est par ailleurs l'initiateur d'un futur projet de loi sur le CNDH, cette institution devant faire des rapports sur l'Exécutif en matière de respect des droits de l'homme, dont la lutte contre la torture. Et il anticipe déjà une future tension, d'autant qu'il croit sentir une animosité de la part de certains défenseurs des droits de l'Homme, relèvent nos sources.