Une députée du RNI a, vivement, critiqué le silence du gouvernement face à des vidéos, au contenu indécent, diffusées sur les réseaux sociaux qui humilient la femme marocaine et ternissent son image et sa réputation.
Le quotidien Assabah rapporte dans son édition du vendredi 29 avril, que la parlementaire faisait allusion à cette tendance connue sous l’appellation de «Routini Al Yawmi» ( ma routine quotidienne). Ces vidéos controversées montrant des femmes qui filment leur quotidien dans la maison tout en laissant entrevoir les parties sensibles de leurs corps. La députée souligne qu’en plus de leur comportement choquant, ces youtubeuses laissent entendre que la femme marocaine est spécialiste dans la sorcellerie et qu’elle accepte que sa dignité soit piétinée pour l’argent.
Lors d’une séance de questions orales à la chambre des représentants, la parlementaire a indiqué que ces vidéos sont accompagnées de commentaires qui portent atteinte à la pudeur dans le seul but de générer du trafic et des revenus. La députée a demandé au gouvernement de taxer les revenus de ces «youtubeuses» et «influenceuses» qui gagnent de l’argent aux dépens de la dignité de la femme et des valeurs des Marocains.La parlementaire a souligné que: «tout le monde est devenu conciliant et complice de ce dérapage qui pose plusieurs interrogations sur l’avenir de famille marocaine qui a été trainée dans la boue via des vidéos suivies par des millions de personnes dans le monde».
Dans sa réponse, Mohamed Bensaid, le ministre de la Culture, de la jeunesse et de la communication a indiqué que son département ne dispose d’aucun pouvoir pour arrêter la diffusion de ce genre de contenus. Et le ministre de poursuivre, «le fait de filmer des scènes de vie privée dans les maisons marocaines et de les diffuser sur les réseaux sociaux n’est pas soumis au contrôle de la règlementation régissant la presse et la communication». «S’il s’agit de l’utilisation de menaces, d’injures et de violence, ces délits relèvent de l’autorité judiciaire qui pourrait déclencher des poursuites contre ces youtubeuses si des plaintes sont déposées par les personnes qui se sentent lésées par ces vidéos», précise Bensaid.