Dans un entretien accordé à Le360, Mohamed Lahbabi a accusé le ministre de vouloir imposer une baisse des prix des médicaments courants, tout en ignorant ceux des 160 médicaments les plus coûteux, qui sont pourtant essentiels aux maladies chroniques et pèsent lourdement sur les caisses de sécurité sociale.
Interrogé sur l’impact de cette baisse pour les pharmaciens, le syndicaliste a précisé que ces derniers ne sont pas opposés à une diminution des prix, mais craignent la disparition de ces médicaments du marché. Il explique que la «marge de bénéfices des fabricants et des usines va pousser ceux-ci à ne plus produire et à ne plus approvisionner les pharmaciens». Il a ensuite souligné que «la colère des clients s’abat sur nous à chaque fois qu’un médicament disparait de la circulation», ajoutant que «ce sont les médicaments chers qui creusent le déficit budgétaire des caisses et non pas les prix des médicaments à bas coût».
Mohamed Lahbabi a également réfuté les accusations selon lesquelles les pharmaciens s’enrichissent grâce à la vente de médicaments, martelant que «la marge de bénéfice des pharmaciens sur un quelconque médicament est fixée par la convention sur la régularisation de la situation fiscale à un taux net de 8% seulement».
Pour conclure, le président de la Confédération des syndicats de pharmaciens du Maroc a mis en garde le ministre: «Si aucun signal favorable n’est donné, les pharmaciens du Maroc protesteront d’abord par le port d’un brassard avant de recourir à une grève générale.»








