«Plusieurs chioukhs salafistes ont formulé le souhait d’adhérer à l’action politique, d’œuvrer pour l’intérêt général du pays et de tourner définitivement la page du passé». Les propos sont du secrétaire général du Mouvement démocratique et social (MDS), Abdelkarim Chadili, qui s’exprimait lors d’une rencontre tenue par son parti, le mardi 10 novembre à Fès, avec plusieurs chioukhs salafistes graciés dernièrement à l’occasion du 40ème anniversaire de la Marche Verte.
Et de préciser que «le Maroc a besoin de tous ses fils pour relever les grands défis qui pointent à l’horizon et faire face aux manœuvres orchestrées par l’Algérie qui finance et soutient le Polisario ainsi que l’Iran qui envisage l’instauration du chiisme à travers une guerre qui ne dit pas son nom», relaye le quotidien “Assabah” dans son édition de ce vendredi 13 novembre.
Chadli a par ailleurs appelé «les salafistes à adhérer à l’action politique pour barrer la route à la dépravation, affirmant que son choix a été dicté par la raison».
Il a également demandé aux autorités compétentes «d’ouvrir les prisons devant les chioukhs salafistes du courant réformateur en vue de dialoguer avec les extrémistes et les convaincre de la nature de l’étape que traverse le pays et la nécessité de s’inscrire dans la logique de moralisation de la vie publique».
Critiquant le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Taoufiq, notamment à propos de la fermeture des écoles coraniques à Marrakech, le SG-adjoint du MDS a salué la grâce royale accordée à 37 salafistes sur 90 qui étaient inscrits sur une liste qu’il avait adressée aux autorités compétentes. Il a enfin exprimé son espoir de voir libérés les 100 salafistes écroués à la prison de Salé à l’occasion de la Fête de l’Indépendance.