Fatima Zahra Mansouri, ministre et nouvelle maire de Marrakech, ne perd pas son temps. Elle vient de tenir deux réunions successives du Conseil de la ville, vendredi et samedi derniers, dans le cadre d’une session extraordinaire. La première réunion a été consacrée à la désignation des présidents des commissions permanentes. Et là, surprise! Le PJD, qui n’a remporté que 8 sièges sur 81 (soit moins de 9%), a hérité de la présidence d’une commission, celle des équipements publics et des prestations, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du lundi 25 octobre.
D’après le quotidien, la maire de la ville se montre un peu trop généreuse avec le parti islamiste qui, en théorie, devrait se retrouver dans l’opposition. La coalition formant le bureau qui dirigera le Conseil de la ville durant les six ans à venir est, en effet, formée du PAM, du RNI, de l’Istiqlal, de l’USFP et de l’UC. Bref, c’est donc l’ancien président de l’arrondissement Annakhil, l’islamiste Abdeslam Sikouri, qui conduira cette commission permanente durant tout le mandat. Selon des sources citées par le quotidien, le PJD a décidé, en contrepartie de cette attention remarquée de la présidente du Conseil, de se ranger parmi les partis de la majorité.
Citant les mêmes sources, le quotidien souligne que, paradoxalement, les sept élus de l’USFP (parti membre du bureau) ne sont pas tous d’accord sur leur alignement avec la majorité dirigeante, certains d’entre eux ayant, en effet, choisi d’évoluer dans l’opposition. Ce qui explique sans doute la sollicitude dont la maire entoure les élus du PJD. Autre fait relevé par le quotidien et qui se rapporte à cette première réunion du Conseil de la ville: la nomination d’un président de commission permanente faisant l’objet d’un jugement de deux mois de prison avec sursis et d'une amende pour «usage de faux».
Durant cette même réunion, précise Al Akhbar, l'ensemble des instances dirigeantes du Conseil de la ville a été mis en place. Les adjoints de la maire, les présidents des commissions permanentes et les secrétaires ont tous été désignés selon une répartition qui contente les quatre membres de la coalition dirigeante ainsi que, comme précisé plus haut, le parti islamiste. Les présidents des cinq arrondissements qui composent la ville ont également été désignés, ainsi que les chefs des services communaux.
Quant à la deuxième réunion tenue samedi, poursuit le quotidien, elle a été consacrée à l’élaboration du plan d’action du Conseil de la ville durant ce mandat qui prend fin en 2027. Pendant cette réunion, une feuille de route portant sur la première étape du déploiement du plan d’action a été exposée. En gros, il s’agit d’identifier les besoins de la ville, de recenser les moyens dont elle dispose et de définir les priorités. D’autres étapes vont suivre.