Les gouvernements malien et marocain signeront, ce jeudi, à Bamako, une dizaine d'accords de coopération dans des domaines variés allant de la santé et de l'agriculture au transport, en passant par l'eau, l'industrie et l'encouragement des investissements, a appris jeudi Le360 de source autorisée. Ces accords, destinés à booster la coopération bilatérale en lui assurant les bases d'un développement intégré, seront signés lors d'une cérémonie présidée par le président malien Ibrahim Aboubacar Keita et le roi Mohammed VI qui entreprend une visite d'Etat depuis mardi.
A l'agenda de ces accords, figurent un premier document lié au secteur de l'industrie, véritable moteur de développement et de création d'emplois pour les jeunes, ainsi qu'un second relatif à l'agriculture et au développement de l'élevage au Mali. Le secteur aérien sera aussi l'objet d'un autre accord de coopération bilatérale. Le ministère des Finances, Mohamed Bousaid, signera, quant à lui, avec son homologue malien, une convention relative à la non double imposition fiscale et la prévention de la fraude fiscale.
Dans le domaine de la santé, deux conventions de jumelages et de coopération seront conclues l'une entre le Centre hospitalier Ibn Rochd de Casablanca et le CHU Gabriel Touré de Bamako, l'autre avec le Centre hospitalier Ibn Sina de Rabat et le CHU du Point G de Bamako. En matière de gestion des ressources en eau, l’Office National de l’Electricité et de l’Eau (ONEE) signera un texte de coopération avec la Société malienne de gestion de l’eau Potable (SOMAGEP) ainsi qu'un protocole d’accord de coopération technique en matière d'aménagements hydrauliques. Le Maroc entretient une coopération déjà dense et variée avec le Mali. Elle est très importante dans le domaine religieux -Rabat va former 500 imams-, de l'éducation -les bourses d'étude aux Maliens- et de la santé -le roi avait installé un hôpital de campagne à Bamako qui a offert plus de 50.000 consultations médicales gratuites.
Le domaine militaire n'est pas en reste. le Maroc a contribué à la pacification du Mali contre le terrorisme, insistant sur la "préservation de son identité et de son intégrité territoriale". La presse malienne le rappelle si bien en notant que le Maroc avait été "le premier pays arabe à soutenir ouvertement l’opération Serval, les forces marocaines s'étant alliées en 2013 aux opérations en soutien aux troupes franco-tchadiennes au Mali".