A l’initiative du groupe Renaissance, fondé par le président Emmanuel Macron, le Maroc bashing continue de plus belle au Parlement européen, devenu un véritable mécanisme de pression et de saccage de l’image du Royaume. Jeudi 9 février, l’affaire Pegasus, mêlant le Maroc à de supposées écoutes téléphoniques de personnes d’influence et de dirigeants européens, dont le président français, sera de nouveau à l’ordre du jour. Elle fera l’objet d’une séance plénière de débat au sein même du Parlement européen, qui a récemment voté une résolution hostile au Royaume, «coupable» d’atteintes aux droits de l’homme et de corruption de députés européens.
La charge est directement menée par le groupe Renaissance, qui utilise le groupe d’eurodéputés de Renew Europe pour orchestrer ses attaques. Objectif cette fois-ci: provoquer une enquête au Parlement européen sur la présumée implication du Royaume dans des opérations d’espionnage visant des personnalités et journalistes européens. Les députés français acquis au président français sont derrière la programmation de cette séance par le Parlement européen, apprend Le360 de source sûre.
En apparence, Macron cherche à donner l’impression de ne pas avoir digéré le fait que son smartphone ait fait l’objet d’une cyberattaque par le malware Pegasus et voudrait sa revanche, en actionnant ses députés. En réalité, le chef de l’Etat français a la certitude que son appareil n’a jamais été infecté par le logiciel espion précité. Le plan a donc d’autres visées qui sont difficilement dissociables d’une campagne assidue, en vue de porter atteinte au Royaume et de le fragiliser en multipliant les coups dont le Parlement européen est désormais le fer de lance.
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Pour faire aboutir leur plan pernicieux, ces députes se démènent pour trouver des supposées victimes d’espionnage par Pegasus, qui accepteraient de témoigner devant le Parlement européen, même sous couvert d’anonymat, apprend-on.
Cette fois, c’est le coup de trop et la responsabilité du président français est clairement engagée. Elle s’ajoute, malgré les simulacres de non-engagement, à celle désormais établie de la Macronie dans la résolution du 19 janvier dernier. Dans un entretien avec Le360, l’eurodéputé français Thierry Mariani est revenu sur les coulisses de ce vote controversé et a confirmé la main (pas si) invisible du groupe Renaissance. Pour lui, «la position la plus consternante est celle du groupe Renaissance, dont le député Stéphane Séjourné, très proche conseiller d’Emmanuel Macron, a d’ailleurs été à la manœuvre pour attaquer le Maroc dans la même session plénière».
En faisant du Maroc l’ennemi à abattre, le président français et les siens semblent avoir choisi leur camp. Dans un récent article publié le 4 février dernier, le célèbre magazine britannique The Economist ne s’y trompait pas quand il affirmait que Renaissance «a contribué à faire adopter par le Parlement européen une résolution condamnant les violations des droits de l’homme commises par le Maroc, sans aucunement mentionner l’Algérie».
Avec la guerre en Ukraine, le gaz en Algérie est la cause première du rapprochement de la France et l’Europe avec ce pays, soulignait The Economist. Ajoutons à cela les contrats d’achat d’armes signés à Paris par le chef de l’armée algérienne, Saïd Chengriha, le 24 janvier 2023, reçu avec les honneurs à l’Elysée par Macron.