Dans la province de Khémisset, la gestion de la commune d’Oulmès a dernièrement été épinglée par les membres de la commission nationale de la commande publique, placée sous l’autorité du Secrétariat Général du Gouvernement (SGG).
La réaction de cette instance chargée de la commande publique est motivée par des plaintes déposées par des entreprises, qui avaient été écartées ou s’étaient retrouvées lésées à cause de pratiques relevant de la concurrence déloyale, explique Al Akhbar de ce mardi 9 avril 2024.
Le quotidien précise que c’est un «marché relatif aux travaux de construction d’une gare routière» qui est à l’origine de ce scandale, à propos duquel des interlocuteurs interrogés par le quotidien ont révélé que «trois entreprises, dont l’une est dirigée par un président de commune, élu du Parti authenticité et modernité (PAM), monopolisent tous les marchés lancés par la commune d’Oulmès dans la province».
Cette commune dispose de ressources importantes, qui proviennent essentiellement de l’exploitation des sources d’eaux minérales de la région. C’est la raison pour laquelle cette «commune, présidée par Mohamed Chrourou, député du PAM, avait lancé des marchés à plusieurs milliards [de centimes, Ndlr] ces dernières années, dont certains dépassent les besoins de cette collectivité» territoriale, expliquent ces interlocuteurs. D’où le marché litigieux qui est à l’origine de ce scandale: la construction d’une gare routière, pour un budget estimé à 20 millions de dirhams.
De plus, indiquent les sources du quotidien, «les marchés publics sont généralement lancés par la commune d’Oulmès dans l’irrespect des lois en vigueur», dont des violations des dispositions du décret n°2.12.349, du 20 mars 2013, relatif aux marchés publics.
Ce texte de loi fixe les conditions et les formes dans lesquelles sont passés les marchés publics relatifs aux travaux, aux achats de fournitures et aux services pour le compte de l’État.