La présidente de la commune urbaine de Rabat, Asmaa Rhlalou, du Rassemblement national des indépendants (RNI), a réussi à faire passer le règlement intérieur de la mairie après amendements. La majorité a donc validé ce règlement intérieur, après plusieurs amendements, lors de la session ordinaire du mois de février de la commune urbaine de Rabat.
Mais certains amendements ont suscité des polémiques et des débats houleux entre les membres du bureau et les élus de l’opposition, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du jeudi 9 février.
Pour les élus du Parti de la Justice et du développement (PJD) et ceux de la Fédération de la gauche démocratique (FGD), «certains amendements portent atteinte à la liberté d’expression et à la transparence des travaux de la mairie». Ces élus de l’opposition citent l’article qui «interdit à toute personne, à l’exception de la presse accréditée par le conseil, de filmer ou de diffuser en direct les travaux du conseil».
En plus de cet article qui a provoqué de vives polémiques au sein de la session, un autre amendement a également été évoqué: celui de plafonner à trois le nombre de questions pour chaque groupe. Ce qui a été considéré par les élus de la FGD et du PJD comme une manœuvre pour «museler les élus de l’opposition», indiquent les sources du quotidien.
Ces élus ont menacé de saisir la justice administrative afin d’annuler ce règlement intérieur, ajoutent les mêmes sources. Lors de la session du mois de février, les élus de la Lampe se sont retirés en guise de protestation contre les amendements validés, tandis que ceux de la FGD ont exprimé leur colère en enroulant un ruban autour de leur bouche.
Pour la maire de la ville, Asmaa Rhlalou, le règlement intérieur dans sa version amendée est une proposition faite par les élus de la commune urbaine. Et de préciser que la question de limiter le nombre de questions a pour objectif de mettre un terme au monopole de la parole par certains groupes n’ayant pas de représentativité importante au sein du conseil.