Mairie de Casablanca: l’organigramme de la mascarade

Abdelaziz El Omari, maire de Casablanca.

Abdelaziz El Omari, maire de Casablanca. . DR

Revue de presseKiosque360. Le maire de Casablanca, Abdelaziz El Omari, a finalement dévoilé l’organigramme de la commune urbaine. Une mascarade.

Le 29/03/2019 à 19h43

La nouvelle configuration de l’organigramme du conseil de la ville de Casablanca serait émaillée de moult violations des lois en vigueur. A en croire le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 30 et 31 mars, le nouvel organigramme, dévoilé par le maire de la ville, Abdelaziz El Omari, serait mis en place sans respect des lois régissant la gestion de la chose locale, notamment la loi organique relative aux collectivités territoriales.

Ainsi, des directeurs et des chefs de division ont été désignés selon des procédures qui battent en brèche les lois en vigueur. Ces responsables ne peuvent d’ailleurs prendre leurs fonctions sans l’aval du ministère de l’Intérieur, note le quotidien. A ce propos, les sources du quotidien laissent entendre que les commissions chargées de sélectionner les candidats et d’étudier leurs dossiers n’étaient pas impartiales. De même, les appels à candidatures étaient confectionnés dans l’opacité et le tout se tramait dans les locaux du parti de la Lampe à Casablanca.

La manœuvre, poursuit le quotidien, consistait à écarter tous les candidats qui ne s’alignaient pas sur la vision du maire et de mettre en place une armée d’employés en perspective des prochaines élections communales et régionales. Ainsi, au niveau de certains arrondissements, des commissions, composées de trois personnes, ont été mises en place pour étudier les candidatures. Chaque commission a choisi ses propres critères dans ses sélections. De même, des personnes ont été membres dans plusieurs commissions.

A ce propos, le quotidien s’arrête sur l’exemple de l’arrondissement de Sidi Belyout où l’actuel secrétaire général était candidat à sa propre succession. Mais comme il ne remplit pas les conditions requises dans l’appel à candidature, une certaine partie est intervenue pour le maintenir dans son poste actuel en signant la décision de prolongement de son mandat. Ce qui a poussé les fonctionnaires de la commune à la surnommer «Bouteflika» de Sidi Belyout.

La même mascarade a également eu lieu à Al Fida et à Sidi Bernoussi. La commune annonce qu’aucun candidat n’a été retenu. Histoire, semble-t-il, de donner plus de temps aux siens pour déposer leur dossier ou avoir l’ancienneté nécessaire pour se présenter au prochain appel à candidatures. C’est la manœuvre de la Lampe. Elue pour servir la ville, mais voilà que ses élus agissent pour se servir.

Par Mohamed Younsi
Le 29/03/2019 à 19h43