Le député istiqlalien El Housseine Nasrallah a révélé que des centaines de fonctionnaires de la commune de Casablanca n’arrivent pas à interpréter les documents, contrats et conventions notamment dans le domaine de la gestion déléguée.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 3 juin, que le parlementaire, qui intervenait dans le cadre de son droit de réponse à une question orale sur la gestion déléguée, a déclaré que le problème posé dans la plupart des communes demeure le déséquilibre existant entre le délégataire et le déléguant. Le premier, précise-t-il, est conseillé par de hauts cadres, ingénieurs et techniciens tandis que le deuxième s’appuie sur des fonctionnaires dont la plupart ont du mal à lire et comprendre les contrats et les conventions.
C’est dire, poursuit le député, qu’il faut revoir la gestion des ressources humaines de la direction communale à travers l’incitation, la formation et la mobilisation des potentialités existantes à même de créer l’équilibre escompté avec les sociétés délégataires.
Un document, annexé au projet du budget 2022 de la commun urbaine de Casablanca, a évoqué le manque chronique des compétences et des cadres. C’est ainsi que parmi les fonctionnaires, en service ou détachés auprès d’autres administrations, on compte 10.098 techniciens, adjoints techniques et assistants administratifs.
Le quotidien Assabah rapporte que dans les autres catégories, on ne compte que 273 rédacteurs, 146 ingénieurs, 17 médecins et 16 architectes repartis sur les arrondissements et le conseil de la ville de Casablanca. Le document précité fournit d’autres données sur l’évolution du nombre des fonctionnaires communaux et leurs différentes catégories d’âge. Il en ressort que les jeunes âgés de moins de 35 ans ne représentent que 0,10% tandis que ceux dont l’âge varie entre 35 et 45 ans atteignent, à peine, 4,53% du total des fonctionnaires.
Autant dire que le taux le plus élevé concerne les fonctionnaires âgés de 45 à 55 ans (41,71%) et la catégorie âgée de plus de 55 ans (53,66%). Le document indique que les salaires, les indemnités, les cotisations dans les caisses de protection sociale, d’assurance et de pensions de retraite des fonctionnaires représentent une part importante dans les dépenses de fonctionnement, soit 1,226 milliard de dirhams.