Mairie d’Agadir: la cession de services publics au secteur privé divise

Le conseil communal d'Agadir.

Revue de presseÀ l’approche des prochaines élections, l’alliance à la tête du conseil communal d’Agadir semble se fissurer. Les stratégies personnelles des membres prennent le dessus sur l’action collective. De plus, la question controversée de la délégation des services publics ravive les tensions et met en péril l’unité de la majorité, selon une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 04/09/2025 à 20h24

La majorité du conseil communal d’Agadir semble s’effriter à l’approche des élections. Selon Al Akhbar du 5 septembre, chaque parti cherche à s’imposer sur la scène locale en exploitant le moindre dossier pour critiquer la gestion de la ville. Dans ce contexte tendu, le groupe istiqlalien a tenu une réunion pour discuter de la décision du bureau exécutif de confier une partie des services communaux à des entreprises privées et à des sociétés de gestion déléguée.

Avec une déférence toute protocolaire, le parti a émis de vives réserves, qualifiant cette cession de solution inadéquate, sauf à considérer que le conseil s’avère incapable d’assurer lui-même une gestion conforme aux attentes des citoyens. Les conseillers istiqlaliens ont, par ailleurs, reproché à l’exécutif communal d’évincer les autres composantes du conseil des processus décisionnels. Ils plaident avec insistance pour l’adoption d’une approche participative et inclusive, regroupant majorité et opposition, afin de garantir une gouvernance transparente et apaisée.

Cette prise de position inédite de l’Istiqlal, pourtant membre de la majorité, intervient peu après les sorties remarquées de l’opposition, notamment du Parti socialiste unifié (PSU). Un de ses élus a fustigé la délégation des services, y voyant la preuve de «l’échec du bureau dirigeant et de son président à exercer ses prérogatives et à honorer ses engagements politiques et électoraux». Il dénonce un transfert de compétences à des intérêts privés, fût-ce pour des projets vitaux, mais réalisés pour un coût financier exorbitant prélevé sur la bourse des contribuables, relaie Al Akhbar.

Cette posture est susceptible d’ébranler la cohésion de la majorité. Elle pourrait également inaugurer une série de prises de distance, voire de contestations ouvertes, contre les décisions du conseil communal présidé par Aziz Akhannouch, à mesure que le compte à rebours électoral s’accélère et que se profile la dernière session ordinaire du conseil, en octobre.

Par Hassan Benadad
Le 04/09/2025 à 20h24