Le président de l’INPPLC, Mohamed Bachir Rachdi, a démenti avoir cherché à se lancer dans des «surenchères politiques», encore moins à susciter la polémique à travers le contenu du rapport annuel de l’INPPLC.
Le fait, dit-il, que le rapport mentionne que la «situation de la lutte contre la corruption n’est pas satisfaisante» ne concerne pas uniquement cette instance, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce lundi 14 octobre.
La réponse du président de l’INPPLC fait suite à la déclaration du porte-parole du gouvernement, Mustapha Baytas, dans laquelle il a exprimé «l’amertume du gouvernement» devant les propos de Mohamed Rachdi accusant la primature «d’inertie» dans ce domaine.
Ce dernier a reproché au gouvernement, au cours d’une conférence de presse, de n’avoir pas organisé les réunions de la Commission nationale de lutte contre la corruption (CNAC).
Le ministre a indiqué que le rapport de l’INPPLC avait ignoré de «nombreuses mesures du gouvernement dans le domaine de la lutte contre la corruption».
Très remonté, Mustapha Baytas a même appelé l’instance présidée par Rachdi à avoir recours à la justice au cas où elle détiendrait des dossiers de corruption, en déclarant que «celui qui possède des données sur des dossiers dénonçant des cas de corruption n’a qu’à les déférer devant la justice, car elle seule est habilitée à poursuivre et à sanctionner toute personne soupçonnée de dilapider les deniers publics».
«Nous ne disons pas que les mesures prises ne sont pas importantes mais elles n’atteignent pas le niveau escompté» a, quant à lui, affirmé le président de l’INPPLC, essayant d’atténuer les tensions.
Mohamed Bachir Rachdi a tenu à alerter l’opinion publique sur la nécessité d’accélérer l’adoption de réformes législatives structurées, et de mettre en œuvre, de manière participative, les plans stratégiques ayant fait l’objet d’un consensus.
Répondant directement aux propos du porte-parole du gouvernement, qui l’a accusé de négliger ce que la Constitution lui confère comme prérogatives, Mohamed Bachir Rachdi a déclaré: «Nous sommes prêts à répondre et à reconnaître les lacunes si elle existent. L’essentiel est que tout le monde doit s’atteler à la tâche».
Et, comme s’il voulait mettre fin à cette polémique, le président de l’INPPLC a réaffirmé que le gouvernement avait pris des mesures qui ne doivent pas être sous-estimées, même si elles n’ont pas atteint les objectifs escomptés.