Le Maroc joue un rôle central dans la préservation de la paix et de la stabilité régionales. Ce rôle a été mis en exergue par des spécialistes espagnols des questions sécuritaires et stratégiques, lors d’un colloque organisé, lundi 2 mars, au centre culturel espagnol, par l’organisation internationale Olof Palm, dont les grandes lignes ont été rapportées par Al Akhbar, dans son édition de ce mercredi 4 mars.
Faisant valoir la stabilité dont jouit le Maroc, seul îlot de paix dans un monde arabe mouvementé, l’ambassadeur d’Espagne à Rabat, José de Carvajal, s’est félicité de la coopération fructueuse entre les royaumes du Maroc et d’Espagne dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et l’islamisme radical. «Le Maroc et l’Espagne mènent un combat commun contre le terrorisme et l’extrémisme et partagent volontiers les renseignements pour coordonner leurs efforts contre les dangers qui guettent la région», a relevé le diplomate espagnol, en se félicitant des résultats fructueux de cette coopération. «Grâce à cette coopération, les deux royaumes ont réussi à démanteler de nombreuses cellules, notamment celles spécialisées dans le recrutement des candidats au jihad en Irak et en Syrie», a-t-il fait valoir, en soulignant la nécessité de protéger les régions frontalières dans le cadre de la stratégie de lutte contre le trafic de drogue, l’immigration illégale et la traite des êtes humains.
Une intervention militaire en Libye est-elle une solution?
Un académicien espagnol, chercheur à l’Institut d’études stratégiques, a abondé dans le même sens lors d’une intervention sous le thème: «Stabilité au Maroc: sécurité et développement économique». En saluant les efforts du Maroc dans la lutte antiterroriste à l’échelle du pourtour méditerranéen, Fernandez Linares a alerté sur l’extension préoccupante du présumé «Etat islamique» à la région maghrébine, en Libye et en Algérie, notamment dans la région kabyle où sont implantés les soi-disant «Jund Al Khilafa», qui ont prêté leur allégeance en septembre 2014 au «calife» autoproclamé du prétendu «Etat islamique» en Irak et en Syrie.
Même son de cloche relevé chez le général espagnol Miguel Angel Ballesteros, directeur de l’Institut d’études stratégiques relevant du ministère de la Défense. Ce haut responsable militaire espagnol a planché sur la situation explosive en Libye, en analysant les raisons qui ont mené à l’effondrement des institutions de l’Etat, notamment la dictature de l’ex-satrape de Tripoli, Mouammar Kadhafi. Pour le général espagnol, une intervention militaire sous commandement arabe s’impose aujourd’hui plus que jamais en Libye pour endiguer le fléau terroriste qui risque de gagner toute la région.