L'Istiqlal sort ses griffes pour appuyer les mouvements sociaux

Le360

Revue de presseKiosque360. L'Istiqlal vient de changer le fusil d'épaule en prenant clairement position, après la dernière session du Conseil national du week-end dernier, en faveur des grèves et mouvements sociaux.

Le 08/03/2017 à 01h25

"Une marche de protestation à El Hoceima défend Mohcine Fikri et réclame la tête d'Aziz Akhannouch", titre en Une, dans son édition de ce mercredi 8 mars, le quotidien Al Alam, organe officiel du parti de la Balance. Cette manifestation a été organisée samedi soir, pour fustiger les actes de hooliganisme provoqués par des supporters de football après le match qui a opposé l'équipe locale au Wydad de Casablanca.

Dans un long article, Al Alam rapporte que les manifestants réclament que "toutes les parties impliquées dans la mort de Mohcine Fikri, avec à leur tête Aziz Akhannouch, soient traduites devant la justice". Al Alam ne se limite d'ailleurs pas, dans sa première page, à relayer ce seul mouvement social. Dans un billet, Abdelilah Bekkali, directeur du quotidien, s'interroge en effet sur l'utilité et la finalité des divers rapports sociaux élaborés périodiquement par les organismes publics. Et de déplorer que les recommandations de ces rapports sociaux restent sans aucune suite sur le terrain. Il cite, à ce propos, les récentes études du Haut commissariat au plan sur le pouvoir d'achat des citoyens et celles du Conseil économique, social et environnemental sur la situation "noire" du monde rural.

Le journal istiqlalien évoque aussi le dernier rapport du Conseil supérieur de l'enseignement qui, selon le quotidien, dresse un bien sombre tableau du secteur. L'auteur du billet déplore l'absence d'un organisme constitutionnel spécialisé dans le suivi et la mise en œuvre de ces rapports. "Il est impératif de se doter d'une telle structure pour que les recommandations ne restent pas lettre morte", affirme Al Alam, qui consacre par ailleurs un autre article en Une aux "souffrances qu'endurent les bénéficiaires de microcrédits, notamment les mineurs". "De nombreux cas litigieux ont été présentés à la justice", rapporte le journal qui a observé, ce mercredi, une trêve quant aux grands sujets de politique interne.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 08/03/2017 à 01h25