Au ministère de l’Intérieur, la réticence, de plus en plus manifeste, des Marocains à se faire vacciner contre la Covid-19 est une affaire prise très au sérieux. Dans un courrier adressé à ses différents services régionaux et provinciaux, le ministère a donné des instructions à ces derniers afin de réaliser un rapport circonstancié sur l’évolution de l’opération de vaccination dans les différentes villes et communes du Royaume, écrit le quotidien Al Massae dans son édition du lundi 13 décembre.
Il est également demandé aux services du ministère de dresser une liste exhaustive des fonctionnaires des différentes administrations qui ont participé à la campagne nationale de vaccination. Cela tout en précisant pourquoi ceux qui ne l’ont toujours pas fait rechignent encore à se faire vacciner, poursuit le quotidien.
Pour donner suite à ces directives, des formulaires ont été distribués aux directeurs des différentes administrations pour les faire remplir dans les brefs délais.
En parallèle, les annexes administratives (moqataâtes) mènent, de leur côté, un recensement similaire. Leurs enquêtes portent sur les citoyens qui résident dans le périmètre de leur juridiction. Il s’agit, en effet, de recenser les personnes qui se sont déjà fait vacciner et ceux qui ne l’ont pas encore fait et et de savoir pourquoi ces derniers rejettent le vaccin.
Citant le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Al Massae affirme que jusqu'à présent, «aucune personne qui a reçu la troisième dose du vaccin n'a été hospitalisée dans les services de réanimation». Le ministre a précisé, poursuit le quotidien que «le nombre de cas critiques admis en réanimation dans les rangs des non-vaccinés dépasse de très loin celui des personnes vaccinées». Et d’ajouter que «la majorité des individus vaccinés et hospitalisés sont âgés de plus de 60 ans ou ayant reçu la deuxième dose depuis plus de six mois».
Il est à préciser, souligne Al Massae, que «l’efficacité des vaccins diminue six mois après l’injection de la deuxième dose, d'où la nécessité d'en prendre une troisième afin de renforcer l’immunité acquise. Cela dit, le vaccin n'empêcherait pas de contracter le virus, mais il contribue notablement à atténuer ses risques et à diminuer le nombre des cas critiques et des décès».