Dans une démarche sans précédent, l’université Northcentral, dans l’État d’Arizona aux États-Unis, a licencié le chercheur Jonathan Scott sous prétexte qu’il avait violé la charte de bonne conduite de l’unité de recherche à laquelle il appartenait. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du lundi 22 août, que Scott a été accusé d’avoir publié un rapport mettant en doute les allégations de Citizen Lab sur les soupçons d’espionnage massif contre les indépendantistes catalans via le logiciel Pegasus. Le rapport du chercheur doctorant a dénoncé, avec preuves et arguments scientifiques à l'appui, les calomnies de Citizen Lab. Ces révélations ont provoqué, sur les réseaux sociaux, un large débat émaillé d’accusations de chantage à l’encontre de cette plateforme, ainsi que d’organisations et représentants des droits de l’Homme.
Dans un article publié le 20 août courant, le site catalan Vilaweb indique que Jonathan Scott a été expulsé de l’université Northcentral pour avoir publié un rapport dans lequel il dément les allégations de la plateforme de recherche Citizen.«J'ai refusé d'accepter les mensonges de la communauté de sécurité informatique et les mensonges que Citizen Lab continue de répandre. Je continuerai à enquêter et à démanteler les signalements d'organisations frauduleuses telles que Citizen», a indiqué le chercheur américain.
Le quotidien Assabah, qui traite le même sujet, souligne que l’expulsion du chercheur américain a mis à nu les mensonges de Citizen Lab sur le programme Pegasus et l’opportunisme d’Amnesty international, qui l'a exploité et en a fait un objet de chantage. Plusieurs médias internationaux indiquent que l’affaire du chercheur américain n’est que l’arbre qui cache la forêt. Il a suscité un large débat et des commentaires indignés à l’encontre de Citizen Lab et des organisations des droits de l’Homme qui l’ont soutenu en publiant des données fausses sur le logiciel Pegasus.
C’est ainsi que des chercheurs, des journalistes et des activistes ont exprimé leur indignation contre la plateforme et les organisations précitées. Tout ce petit monde a qualifié ces deux entités «d’opportunistes et de maîtres-chanteurs». L’allusion est faite au remue-ménage provoqué, à l’époque, par les fuites quant à la collaboration d’une société israélienne avec 22 clients de l’UE. Des fuites qui ont provoqué une polémique à l’heure où plusieurs pays étaient accusés d’avoir espionné les téléphones portables de personnalités politiques via le logiciel Pegasus.